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AMBER RUN, Philophobia

Amber Run, groupe basé à Nothingham, est enfin de retour avec Philophobia, son troisième album. Il succède à For a moment I was lost, lequel date de 2017.

Ce nouvel opus renferme 11 morceaux qui nous font sentir une véritable variété de styles, entre gros rock bien rentre-dedans et morceaux lents où le piano, voire les claviers, sont en première ligne, sans bien évidemment oublier la sublime voix de Joe Keogh. Rien n’est figé, on ne tourne absolument pas en rond en écoutant ce Philophobia !
Countdown est peu signifiant, parce que très court. L’album débute réellement avec Neon circus qui se présente, dans son introduction, comme une tranquille ballade avec le piano pour seul instrument mais, oh surprise, on se rend très vite compte qu’il n’en est rien, batterie et grosses guitares donnant leur pleine mesure dans un rythme endiablé avec la puissance vocale de Joe poussée au maximum. On pense tout de suite, comme une évidence, à No answers qui figure sur For a moment I was lost, No answers qui fut en 2017 un single super bon interprété par Amber Run dans l’urgence. Un vrai régal pour nos petites cages à miel !
No one gets out alive fait lui aussi partie des morceaux rock, bien qu’étant un peu plus posée que Neon circus ou encore The darkness has a voice qui nous démontrent qu’Amber run ne fait pas que dans la mélancolie et le sentiment.
What could be as lonely as love, également très entraînant, laisse apparaître des claviers, lesquels donnent à ce morceau une coloration électro ponctuée par des riffs de guitare à la New order que l’on peut par exemple entendre sur Cristal.
L’entêtant I dare you se classe parmi les pépites de cet album, de celles qu’on ne peut oublier et qui, par conséquent, ne quittent plus nos esprits. Un album d’Amber run sans ballades planantes serait une belle anomalie, Joe Keogh et sa bande nous ayant habitué, sur 5am (I found, 5am) comme sur For a moment I was lost (Ficle game), à cet univers mélancolique, voire même un brin sombre. Sur Philophobia, citons Affection qui peut nous laisser imaginer, tout bonnement, que Joe Keogh en personne réclame de la tendresse et de la considération de la part d’autrui par le truchement de ses plaintes et cris déchirants merveilleusement traduits en chanson.
Worship, qui conclut le LP tout en légèreté, nous offre un formidable duo piano voix où Joe fait étalage de toute sa sensibilité.
Il serait impardonnable d’oublier le somptueux, génial Medicine, incontestablement le morceau avec un grand M de ce Philophobia, résumant à lui seule tout le talent dont Amber run est coutumier depuis sa formation dans les années 2014/2015. Véritable bijou musical d’anthologie, aucun adjectif ne sera jamais assez fort pour qualifier Medicine.

Lors de leurs récentes interviews, les membres d’Amber run déclaraient qu’ils avaient encore beaucoup à donner musicalement, qu’ils n’étaient nullement en panne d’inspiration. On peut les croire sur parole, ce magistral Philophobia en est la preuve irréfutable. Un album à vous procurer de toute urgence si vous ne le possédez pas encore !

  • Jean-Christophe Tannieres

Artiste : Amber Run

Album : Philophobia

Label / distribution : Easy life

date de sortie : 27 septembre 2019

genre : rock alternatif

catégorie : album rock

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