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PIXIES, Beneath the Eyrie

Du nouveau pour Pixies ! Le groupe emmené par son leader charismatique Frank Black refait parler de lui, trois ans après l’album Head carrier. Ce nouvel opus des américains se nomme Beneath the eyrie, déjà son septième. On est certes loin de Surfer rosa qui a, rappelons-le, marqué les débuts de Pixies en 88 mais ce nouveau disque ne manque pourtant pas de saveur, s’écoutant dans n’importe quelle circonstance et en tous états d’esprit.


Beneath the Eyrie est constitué de 12 morceaux, allant du rockabilly Stray cats au rock pur et dur actuel en passant par quelques ballades gentillettes.
L’album débute de manière tonitruante avec In the arms of Mrs. Mark of Cain, morceau hyper puissant aux formidables riffs de guitare. Le génial Long rider, un des singles dévoilés, est dans la même veine avec, en outre, de somptueux chœurs qui nous donnent envie de chanter cet entêtant « long rider in the morning time… », le tout en faisant l’un des meilleurs morceaux de l’album. On graveyard hill a également sa part de prestige, ressemblant à Long rider mais dans un rythme bien plus accéléré.
Avec St. Nazaire, les fans des Pixies de la première heure retrouveront le rock sacrément péchu des débuts en 88, Frank Black laissant éclater toute la verve dont il faisait preuve, notamment sur le célèbre et incontournable Where is my mind que des groupes tels que Placebo et Nada Surf ont brillamment repris.
Le changement de style, plus lent et plus posé, s’opère sur Ready for love que l’on pourrait comparer, avec la voix grave de Black, à un morceau d’Iggy Pop. Catfish Kate, qui est aussi l’un des morceaux les plus marquants de cet album, bien qu’un peu plus dynamique se révèle être dans la même lignée.
Sylver bullet et Daniel Boone, qui commencent lentement, sont un compromis entre la ballade et le rock, la voix de Black et les guitares montant en puissance au fil de l’interprétation de ces deux morceaux. C’est quand on croit que tout s’apaise que tout se déchaîne à nouveau, sans crier gare !
L’influence rockabilly se remarque sur Bird of prey, dans un style estampillé Stray cats à leur époque de gloire. Le morceau le plus fantastique de ce Beneath the Eyrie est sans conteste Los surfers muertos, chanson très certainement dédiée à des surfeurs ayant trouvé la mort dans l’exercice de leur passion en mer. A noter, sur ce morceau au combien rempli d’émotion mais magnifique, que Frank Black fait place à une voix féminine. Le LP s’achève avec Death horizon, qui se rapproche de Ready for love, dans un style piano piano où grosses guitares et voix de stentor disparaissent totalement.

Un album des Pixies, bon ou mauvais, ne laisse jamais indifférent. Beneath the eyrie en est la preuve irréfutable, décevant les uns et enchantant les autres. On l’a dit l’aspect rock bien rentre-dedans s’est quelque peu évanoui mais, à n’en pas douter, ce nouvel album n’en demeure pas moins une agréable surprise, le groupe s’étant bien assagi au fil des années. Beneath the eyrie, un album à écouter sans modération !

  • Jean-Christophe Tannieres

Artiste : Pixies

Album : Beneath the Eyrie

Label / distribution : BMG Infectious Music

Date de sortie : 13 septembre 2019

Genre : rock indépendant

Catégorie : album rock

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