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ASH, Islands

C’est avec le tout neuf Islands que le groupe britannique Ash revient nous titiller les oreilles en ce milieu d’année. Recueil de douze impeccables hymnes power pop, ce septième album prouve que la formation nord-irlandaise est toujours bel et bien de la partie.

 

C’est en 1992, pile entre les sorties de Nevermind et In Utero, que Tim Wheeler (au chant et à la guitare), Mark Hamilton (à la basse) et Rick McMurray (à la batterie) forment le trio Ash. Malgré la présence relativement longue et importante de Charlotte Hatherley comme guitariste rythmique, le groupe n’a jamais connu de changements de personnel. Originaires de Downpatrick, en Irlande du Nord, les trois musiciens développent depuis leurs débuts un rock alternatif à classer du côté de celui des Supergrass ou encore de Suede. Avec une discographie solide de maintenant sept albums, la réputation de la bande à Wheeler n’est plus à faire dans le gentil monde de la power pop. Et ce n’est pas Islands qui viendra entacher cette notoriété, bien au contraire.

 

Le disque démarre fort avec True Story, un morceau où les sons de guitares électriques et acoustiques s’entremêlent dans une production des plus soignées. Des motifs que l’on retrouve bien volontiers sur It’s a Trap ou sur la plus calme Don’t Need Your Love.

Sur certaines compositions, on entendrait presque la tessiture vocale d’un Billie Joe Armstrong, le fameux leader du non moins fameux groupe américain Green Day. La démarche musicale des Nord-Irlandais n’est d’ailleurs pas si éloignée de celle des Californiens.

Depuis toujours, Ash excelle dans la création de petites perles pop-rock fédératrices et entêtantes dignes des 90’s, comme le démontre des titres tels que Annabel et Silver Suit. C’est avec un sens certain de la mélodie que le groupe distille avec puissance des chansons très (voire trop) propres. Des chansons qui trouveraient tout à fait leur place dans les bandes originales d’un nombre incalculable de séries pour adolescents. Il suffit d’écouter All That I Have Left ou Somersault pour s’en rendre compte.

En dehors de ça, le trio ne renie pas pour autant ses origines avec un titre groovy comme Confessions in the Pool, qui n’est pas sans rappeler la britpop de Blur ou encore le supergroupe oublié Empyr rassemblant des membres de Kyo, Pleymo, Watcha et Vegastar.

Mais là où le groupe donne la pleine mesure de son talent c’est sur des compositions un peu plus contrastées, moins immédiates. Did You Love Burn Out ? et le superbe final Incoming Waves en sont les parfaites illustrations.

 

Au final, même si l’album peut paraître un brin convenu, les qualités de songwriting de Tim Wheeler et la solide cohérence de l’instrumentation nous font vite oublier le caractère un peu trop « teenager » de ce septième opus. Alors certes, les amateurs d’un rock un peu plus sec et abrasif resteront sur leur faim. Mais les autres, ceux qui n’ont pas encore oublié la pop à guitares des Weezer ou autres Nada Surf, devraient s’en satisfaire. On ne peut pas plaire à tout le monde.    

 

Hugo COUILLARD

Artiste : Ash
Album : Islands
Label : Infectious Records
Date de sortie : 18/05/2018
Genre : Power pop
Catégorie : Album rock

 

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