Logo Sensation Rock

LIVE-REPORT : STRATOVARIUS + GLORYHAMMER + DIVINE ASCENSION, samedi 31 octobre 2015, la Rodia, Besançon (25)

La Rodia accueillait en cette soirée d’Halloween Stratovarius, un des groupes les plus emblématiques de la scène power métal finnoise, accompagné sur leur tournée Eternal par les écossais de Gloryhammer ainsi que par les australiens de Divine Ascension. Une soirée haute en couleur placée sous le signe du metal, rassemblant quelques chevelus, barbus, poilus venus de tous les coins de la France admirer le combo finlandais lors de la première des deux dates françaises de cette tournée.

Il est 20h30 passé de quelques minutes lorsque la cloche du bar de la Rodia retentit, signe que le concert va débuter dans quelques instants. En effet, à peine le temps de se diriger vers la grande salle que le premier groupe entre en scène. Divine Ascension est une formation australienne de métal progressif, pouvant être qualifiée de métal mélodique, metal symphonique ou même power metal. Ils disposent d’une chanteuse que l’on attendait au détour, ne sachant pas si sa voix puissante assurerait également en live. La jeune femme est plutôt chanceuse, sa voix est à la fois forte et mélodieuse, ce qui n’est pas négligeable et rend le set vraiment intéressant du point de vue vocal. Ses envolées lyriques sont aussi bonnes en live que sur album, nous ne sommes vraiment pas déçus.

12063419_922340407801486_6119212869715734047_n

Comme toujours à la Rodia, le son est excellent et nous permet de passer une bonne soirée. Les riffs pleuvent en masse, les solos sont complexes et le chant est puissant et émotif. L’instrumental du clavier est fraîche et pleine de saveur, et l’énergie dont le groupe fait part est communicative. Jennifer Borg est toute en joie, son sourire ne lâche pas son visage une seule seconde et elle cherche tout du long la complicité avec le public. Le groupe échange beaucoup, que ce soit entre eux ou avec le public, et c’est vraiment agréable à voir. L’énergie qu’ils dégagent est plus flagrante lors de la présentation des membres et particulièrement lorsque le claviériste attaque The Final Countdown et que tout le groupe le suit puis le public reprend en chœur le refrain avec eux.

Mais vient déjà le temps de la dernière chanson, extraite du deuxième album du groupe, Hideaway. La jeune femme demande donc au public de chanter avec elle les chœurs et les premiers rangs se prêtent au jeu avec joie.

Nous sommes ravis de retrouver le groupe quelques instants plus tard au stand de merchandising, où ils sont restés toute la soirée afin de prendre des photos avec les fans présents ainsi que leur mascotte Koala.

Mais très vite, nous nous redirigeons à nouveau vers la grande salle afin de ne pas rater l’entrée en matière des écossais de Gloryhammer.

Formé en 2010 par Christopher Bowes (le chanteur du mythique groupe de pirates Alestorm), la formation nous présente aujourd’hui son deuxième album Space 1992: Rise of the Chaos Wizards. Pour ceux qui ne les connaissaient pas, Gloryhammer est un groupe totalement dérangé. En effet, ils se décrivent comme proposant un genre totalement à part dans le monde du metal : du Heroic Fantasy Power Metal à tendance épique. Dès la première chanson, le ton est donné. Thomas Winkler, le chanteur, annonce qu’ils viennent tout droit de l’espace. L’énergie est directe, les musiciens sont fous et rendent le public totalement dingue. Ça part en pogo dans tous les sens, tout le monde chante, danse et crie. Les premiers rangs sont avertis et lorsque le chanteur demande si l’on connaît son nom, une partie du public scande « Angus McFife ! ». En effet, pour la petite histoire, le roi Angus McFife est le nom du personnage dont l’histoire est contée dans le premier album Tales from the Kingdom of Fife. Le groupe est surpris de voir tant de personnes connaître les chansons et cela crée une communion entre le groupe et le public globalement sympathique.

Le chanteur parle beaucoup et fait preuve d’un second degré sans faille. Lorsqu’il demande au public si certains sont venu au concert à cheval et que des personnes lèvent la main, celui-ci nous gratifie d’une magnifique remarque « Of course, it’s la France » accompagnée d’un sourire malicieux.

L’ambiance est survoltée, notamment lorsque l’hymne du groupe retenti : The unicorn invasion of Dundee met tout le monde d’accord. Nous avons pris une grosse claque ce soir, et nul ne doute que Gloryhammer s’est fait de nouveaux fans.

Il est 22h50 lorsque les lumières s’éteignent une nouvelle fois afin d’accueillir comme il se doit la tête d’affiche de cette soirée. Un grand rideau est tiré au fond de la scène, sur lequel on peut apercevoir la pochette du dernier petit bijou du groupe, et des lumières à prédominance bleue éclairent le groupe lors de son entrée. Les musiciens s’installent les uns après les autres et attaquent leur set avec le morceau d’ouverture du dernier album,  My Eternal Dream, qu’ils ont couplé avec le fantastique Eagleheart : cette soirée s’annonce grandiose.

Timo Kotipelto est en grande forme et nous le fait savoir au plus vite grâce à de grands sourires et des interventions toujours pertinentes. Le groupe de power metal mélodique est au top ce soir et ravi d’être sur scène, l’énergie est là et le public s’en donne à cœur joie.

Ils alternent des chansons des premiers albums avec des plus récentes, ce soir il y’en a pour tous les goûts ! Et d’ailleurs le public est extrêmement diversifié, les fans de la première heure sont en nombre, ainsi que de plus jeunes fans et c’est très appréciable.

Au cours de la soirée, le bassiste nous gratifie d’un de ces solos dont lui-seul a le secret, avant d’enchaîner sur l’hymne français La Marseillaise, repris en chœur par le public. Stratovarius aime la France et nous leur rendons bien !

La setlist est très bien ficelée, et lorsque Timo Kotipelto annonce la dernière chanson qui sera donc Unbreakable, le public entre en transe. Nous vivons ce soir un grand moment, les refrains sont fou, les claviers puissants et tout le monde est enchanté.

Mais n’allez pas vous imaginer qu’ils nous ont laissé sur notre faim, oh non ! Ils font les choses bien, et pour clôturer ce concert d’anthologie, le rappel fait la part belle aux chansons mythiques du groupe.

S’enchaînent la merveilleuse balade Forever, le premier extrait du dernier album Shine in the dark, puis l’efficacité grandiloquente du fameux Hunting high and low, repris à plein poumons par le public !

Comme à chacun de ses passages français, les finnois ont présenté un set impeccable et efficace qui a conquis bon nombre de personnes présentes ce soir. Nous sortons donc de la Rodia très heureux d’avoir passé une si bonne soirée.

  • Marion Arnal

Photos appartenant aux groupes

Total
0
Shares
Related Posts