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MUSE, Drones

Muse, c’est un groupe avec sept albums à leur actif,  des univers à chaque fois diamétralement différents, mêlant à la fois opéra-rock,  guitares bien lourdes et des sons pop. C’est trois musiciens de talents dont le leader Matthew Bellamy,  qui ont joué dans les plus grands stades du monde et obtenus des dizaines de récompenses. Au travers de 12 titres surprenants, le septième album studio des britanniques, intitulé Drones divise et fait beaucoup parler.

Le nouvel opus s’ouvre donc sur Dead Inside, titre qui avait été dévoilé il y a quelques semaines sur leur page Facebook. Ce morceau allie des sonorités synthétiques typées années 80, des mélodies abracadabrantes comme seul Muse sait faire. Dead Inside dépeint un personnage mort de l’intérieur, perturbé de tuer sans remord. Ce personnage sombre dans la démence et renonce à l’amour. Le final du morceau, tout en progression est transcendant, mais malheureusement trop court. 

Psycho, premier extrait de l’album publié, est un titre à l’énergie bouillonnante. Le riff de guitare, qui revient tout le long du morceau, est heavy-rock à souhait, le groupe jouait d’ailleurs ce riff en outro dans leurs précédentes tournées, mélodie qui demeure donc familière pour les fans du trio. La recette basse-batterie-guitare fait rage, c’est le titre le plus épuré et le plus rock de l’album. On regrette tout de même le manque d’originalité du morceau, sans solo, et, au final, ça tourne un peu en rond.
Avec Mercy, Muse aligne des sonorités déjà connues et entendues, se rapprochant de Starlight. Ce “tube  radiophonique” est un peu ennuyant et en rien novateur.
Les six minutes de rock’n’roll un peu cliché de Reapers suivent. Matthew Bellamy se transforme pour l’occasion en guitar-hero en plagiant les plans à la Joe Satriani et à la Rage Against The Machine sur les refrains. Brut et primaire, Reapers affole les sirènes avec les drones qui survolent dangereusement la cible dans son clip, assez réussi pour le coup.

Le discours de Kennedy dans JFK clos la première partie du disque, basée sur l’exploitation, et ouvre donc la deuxième qui se concentre sur la rébellion du soldat, son détachement au pouvoir qui le contrôle, à coups de paroles alarmistes.
The Defector, est un doigt d’honneur au pouvoir, accompagné d’un refrain puissant qui rappelle un vieux tube de Queen. C’est un des meilleurs titres de l’album, avec un solo de guitare un peu différent et des synthés à la pelle, pour un résultat agréablement déroutant.
S’en suit Revolt, une chanson pop caricaturale sans grand interêt.

Drones se clot en douceur sur Drones, quelques minutes où l’on retrouve Matthew Bellamy a capella avec sa capacité de manier avec facilité 3 octaves pour un résultat quelque peu déconcertant mais intéressant, qui tranche avec les autres titres de l’album. 

Drones navigue entre mélodies percutantes et berçantes, riffs de guitare et envolées lyriques, pour un résultat en demi-teinte. Le retour aux sources annoncé n’est pas vraiment réalité, Muse s’abandonne de plus en plus dans un délire post-apocalyptique avec une vision paranoïaque du monde actuel et leur musique s’en ressent, elle est moins percutante qu’à  leurs débuts.

Artiste : Muse

Album : Drones

Label/Distribution: Warner Bros.

Date de sortie: 08/06/2015

Genre:  Rock, Alternatif

Catégorie: Album Rock

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