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SOKO, My Dreams Dictate My Reality

Avec I Thought I Was An Alien, Soko délivrait des chansons habitées, expressives et une qualité Lo Fi qui ajoutait un charme supplémentaire à ses compositions. Loin de cette pépite sensible et DIY, My Dreams Dictate My Reality est un album plus lisse, écrit depuis l’exil californien de cette artiste complexe.

Depuis ce premier album assumé ( elle avait signé Sokute avant celui-ci dont elle ne veut plus parler désormais), Soko a enchaîné des rôles remarqués au cinéma (Bye Bye Blondie et Augustine) et poursuit son double parcours de chanteuse/actrice en vivant un exil lumineux à Los Angeles. Elle a souvent confié aux médias, que son état psychique l’obligeait à vivre dans un environnement ensoleillé et a toujours pris le parti de ne rien cacher de son émouvante fragilité.
Pour ce nouvel album, elle s’est entourée d’un groupe de musiciens. Terminé les expérimentations solitaires sous garage band. Elle signe également deux collaborations avec Ariel Pink sur Monster Love et Lovetrap, des morceaux dream pop sans intérêt. On trouve un écho new wave dans certains morceaux, comme l’inaugural I Come In Peace et les deux titres suivants : Ocean Of Tears, qui évoque la mort du père de l’artiste alors qu’elle avait cinq ans, puis le très adolescent Who Wears The Pants ?.
Cet aspect juvénile qui apportait une authenticité à son premier album est ici un peu trop poussé, notamment avec le titre Peter Pan Syndrome, un autoportrait honnête de la part de celle qui choisit de vivre selon ses pulsions : « I refuse to grow / I refuse to get old / I refuse to conform / I refuse to transform / I have Peter Pan syndrome ».
Deux titres se démarquent de l’ensemble par leur élan punk rock plutôt réjouissant : My Precious et Temporary Mood Swings. Enfin, avec Keaton’s Song, guitare-voix alanguies, on retrouve le grain rauque de Soko, et l’authenticité minimale qui a fait sa réputation, également présente sur le titre éponyme, l’onirique Dreams Dictate My Reality.
Gobalement, cet album est une déception, à quelques titres près, il souffre de son manque de simplicité. En voulant donner de l’ampleur à sa musique, l’artiste a mis de côté ce qui faisait sa particularité : l’émotion, le grain cassé de sa voix et la sensibilité traumatique qui transpirait de son travail.

Artiste : Soko
Album : My Dreams Dictate My Reality
Label/Distribution : Babycat Records / Because
Date de sortie : 2 Mars 2015
Genre : Pop, Dream Pop
Catégorie : Album Rock

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