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KING TUFF, Black Moon Spell

Sub Pop/Pias/2014

Après un premier album éponyme paru en 2012 chez Sub Pop, une réédition de ses premières armes chez Burger Records l’an dernier et une flopée de singles publiés en 45 tours et désormais (quasi) introuvables, Kyle Thomas a tendance a nous rappeler un certain Ty Segall autant pour le côté glandeur (dans l’attitude) que pour le côté nerd productif.

Ce n’est d’ailleurs pas une surprise de retrouver le blondinet aux côtés du sosie de Wayne Campbell sur le troisième volet de son aventure solo baptisé Black Moon Spell, toujours estampillé du prestigieux label de Seattle.
Toujours en compagnie de son ami producteur Bobby Harlow (The Go), King Tuff manifeste sa volonté de réinventer le garage lo-fi californien avec une touche ultra vintage. Pour illustrer ce retour aux sources, rien de tel que le riff cradingue de Black Moon Spell qui est clairement possédé par le fantôme de Marc Bolan (T Rex) tant par la six cordes que par la voix nasillarde de Kyle dont on connait l’obsession pour le glam rock des 60’s. A noter la participation de Ty Segall à la batterie sur le morceau qui ouvre les hostilités en grande pompe. S’en suivent une flopée de petits tubes garage punk ultra efficaces sentant bon le bubble gum, l’excellent Demon From Hell tout droit sortit du tombeau des Ramones ou encore Beautiful Thing et sa rythmique si dansante que l’on taperait presque dans nos mains sur le refrain.
L’influence qui domine cependant le disque est ce penchant accentué (et assumé) pour le classic rock bien illustré par la rythmique hypnotique de Magic Mirror, le riff catchy sur Eddie’s Song ou encore la fausse ballade Eyes Of The Muse.
Black Moon Spell,
même s’il reste dans la lignée de ces prédécesseurs, entame un nouveau chapitre dans la carrière de Kyle Thomas. Ne se contentant pas de surfer sur le succès de la scène garage locale, celui-ci cherche à se réinventer à chaque nouveau morceau, puisant dans les moultes facettes du mystérieux personnage qu’il s’est créé, le talentueux King Tuff.

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