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LIVE REPORT : TY SEGALL, La Rodia (Besançon, 25), Samedi 17 novembre 2012

Il y a quelques temps nous vous parlions de l’excellent album Twins du jeune et talentueux musicien californien Ty Segall, il s’avère que par chance la tournée européenne du blondinet fait une halte à Besançon en ce samedi 17 novembre. Une occasion rêvée d’aller vérifier si la fougue électrique du dernier disque acclamé par la critique (de grands et petits magazines…) conserve la même tension du côté de la scène.

Nous arrivons sur les lieux et sommes surpris de constater l’espace quasi vide du club contrairement à samedi dernier… Bah on se dit que Ty Segall malgré sa renommée de très bon musicien connait sûrement moins de succès Outre-Atlantique. Qu’importe, la power pop énervée très 90’s de LB Goodson (ex-Welcome To Julian…) assure la première partie veillant à nous mettre en condition pour la suite de la soirée. Tout compte fait la salle se remplit au fur et à mesure arrivant à combler tous les vides pour finalement être quasiment complète. On aperçoit vers la fin du set de la première partie un individu qui pourrait aisément se faire passer pour Kurt Cobain en moins dépressif, individu qui n’est d’autre que notre tête d’affiche de la soirée.

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Après le traditionnel passage au bar pour ne pas succomber à la déshydratation, on se hâte de s’avancer au premier rang en espérant et redoutant également de se prendre du son ultra saturé en pleine face. Le quatuor débarque enfin s’installe sans un bruit avant de faire résonner Thank God For Sinners, titre garage rock ultra saturé aux allures grunge ouvrant également le dernier opus. Le punk décapant de You’re The doctor déclenche les premiers mouvements de foule et pogos aux premiers rangs faisant monter par la même occasion la température de quelques degrés encore. Si I Bought My Eyes nous replonge en plein dans les années 90 – début de l’ascension du grunge de Seattle -, les titres Girlfriend et Imaginary Person se rapprochent plus du côté garage rock Lo-Fi très en vogue en ce moment. Le jeune Segall a plus d’un tour dans sa besace pour nous étonner avec la lourde rythmique hypnotique voire psychédélique de Wave Goodbye suivi d’un solo ultra sale mais génial qui met encore une fois le public en transe. Would You Be My Love et son côté surf garage plus radiophonique vient varier la palette du set, faisant mouche auprès des jeunes groupies aux premiers rangs… Retour au son bien lourd et pesant avec Inside My Heart ou le chanteur blondinet nous demande de ne penser à rien et de débrancher nos cerveaux. En effet, autant du côté de la scène que de la foule on se déchaîne on secoue la tête jusqu’à se décrocher la nuque, on retourne à l’état primaire et sauvage du bon vieux grunge d’antan… Après une courte pause bien méritée, le quatuor nous revient pour 2 titres supplémentaires dont le très punk garage Oh Mary rappelant un peu les débuts énervés des White Stripes.

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1H15 après avoir fait vibrer le dernier larsen de fuzz, Ty Segall et ses très bons musiciens (notamment l’impressionnante batteuse) se retirent et nous laissent totalement abasourdis et en nage mais n’espérant qu’une chose : revoir au plus vite le jeune musicien déjanté (24 ans) et sa bande. Et comme celui ci étant très productif – environ 2 disques par an -, on se dit que nos chemins vont se croiser plus vite que prévu…

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