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METRIC, Synthetica

PIAS/2012

Ils ont fait parler d’eux en participant à la BO de Twilight III ou encore Scott Pilgrim, les canadiens de Metric nous reviennent avec Synthetica leur tout nouvel opus, trois ans après le très bon Fantaisies.

La chanteuse Emily Haines ouvre le disque avecArtificial Nocturne. Que ce soit par sa voix particulièrement touchante ou par les notes de son clavier, la belle nous transporte en un instant dans un univers envoûtant confirmant la notoriété acquise par le quatuor durant ces dernières années.

Comme son nom l’indique, l’album fera honneur aux synthétiseurs et ce n’est pas Youth Without Youth dernier single qui dira le contraire. Les claviers donnent avec le chant d’Emily une ambiance très new wave rythmée par une basse à la distorsion digne de Christopher Wolstenholme (Muse) ainsi que de riffs saignants et d’une batterie sonnant résolument garage rock.

S’en suit la ballade mélancolique Speed The Collapse, qui, plus pop, nous rappelle le précédent opus Fantaisies avec néanmoins cette touche plus organique apportée par l’omniprésence de claviers.

Breathing Underwater avec son introduction à la U2 nous offre un futur tube pop rock qui fonctionnera prochainement sur scène et dans les festivals.

Lost Kitten abandonne un instant les claviers pour une nouvelle ballade pop rafraichissante, tandis que The Void affiche bel et bien son côté électronique et synthétique.

Arrive ensuite le titre qui a donné son nom à l’album, j’ai nommé Synthetica. Sans grande surprise le morceau nous propose les ingrédients qui ont contribué au succès des débuts de Metric : un rock garage bien rythmé accompagné du clavier et du chant toujours envoûtant d’Emily. Mon attention se porte sur The Wanderlust où Lou Reed apparaît en invité. Je suis fier de constater que le leader du Velvet a su rebondir de l’échec cuisant de Lulu (en collaboration avec Metallica). Le morceau paraissant plutôt banal puise tout de même son intensité à travers un chant couplé assez sympathique pour cette collaboration qui démontre que Lou est encore dans le coup. Nothing But Time, ultime déferlante de claviers et autres bizarreries électroniques vient clore la galette avec un étrange mélange de disco pop et de new age, tout cela servi par des synthés vintage.

Pour ce nouvel opus de Metric, on peut l’affirmer, le clavier est roi. Selon Emily Haines, cet instrument est devenu une obsession : “Ils ont tellement de charme qu’ils sonnent comme les plus “humains” des instruments. Il y en a un en particulier, tu dois quasiment lui donner une étreinte pour qu’il fonctionne. C’est de l’électricité, c’est de l’énergie qui se déverse au fond, si tu veux être philosophe !”

Synthetica jongle entre l’artificiel et l’organique. Ce changement de cap pourra peut-être dérouter certains fans de la première heure mais pour ma part j’ai eu plaisir à découvrir ces nouveaux morceaux. Le côté rock n’est pas oublié et les titres sont plus énergiques que sur Fantaisies. Un bon album en définitive que je conseille à ceux qui souhaitent découvrir l’univers des Canadiens. En attendant de croiser leur chemin…

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