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LIVE REPORT: KITTY, DAISY & LEWIS, Les Nuits de l’Alligator, La Rodia, Besançon, Jeudi 23 Février 2012

Bonjour nous sommes en 1955 à Hill Valley: Ce soir c’est Kitty, Daisy & Lewis qui joueront pour le bal de la féérie dansante des sirènes… Euh en fait non, nous sommes bien en 2012, la DeLorean s’est trompée de lieu et d’année les enfants. Reprenons donc, nous sommes bien en 2012 à Besancon et ce soir c’est l’esprit fifties qui est à l’honneur.

Retour aux sources du blues, rockabilly, jazz, country, rock 50’s… Jeudi 23 Février, le trio anglais Kitty, Daisy & Lewis débarquait chez nous à l’occasion du festival des Nuits de l’alligator.

P1060465.JPGFamille de musiciens, Kitty, Daisy & Lewis est un trio formé par les frères et sœurs de la famille Durham ainsi que leurs parents. Leur musique est fortement influencée par le rhythm’n’blues, le swing, le jump blues, la country, la musique hawaienne et le rock’n’roll. Ils sont tous trois multi-instrumentalistes, jouant de la guitare, du piano, du banjo, de la guitare lap-steel,de la contrebasse, du ukulélé et d’autres plus surprenants.

La famille Durham entre sur scène chacun avec une petite coupe de champagne à la main, décontractés, tous vêtus comme dans un film des années 50. Lewis grand gaillard arbore son costume beige qui lui donne un air dandy, un peu macro et la gomina bien plaquée dans les cheveux annoncent tout de suite le ton de la soirée.Smoking In Heaven, titre qui a donné nom à l’album, ouvre le set et nous plonge directement dans un superbe blues instrumental où il ne nous manquerait plus qu’un bon whisky et une cigarette pour se plonger encore plus dans l’atmosphère de l’époque.Ce dernier LP est extrêmement riche instrumentalement pour preuve la scène est couverte d’instruments, les plus surprenants tels que le xylophone, l’accordéon, l’harmonica apporteront une dimension passionnante aux compositions à suivre.

La quasi-totalité de l’album sera joué ce soir pour notre grand plaisir, dans la joie et la bonne humeur. Cependant le groupe enchaine les morceaux nonchalamment et remercie brièvement le public. Kitty semble boudeuse et ne lâche pas un seul sourire, contrairement au reste de la troupe.

On arrive tout de fois à lui en arracher un bref suite à une ovation générale à l’annonce du « special guest »: Eddie « Tantan » Thornton, trompettiste jamaïcain de renom qui a connu ses heures de gloires avec les plus grands tel que Jimi Hendrix, les Beatles ou encore Bob Marley.P1060429.JPG

Ca y’est Kitty se lâche et les autres aussi, grâce à l’aide de Tantan, la fratrie nous offre les titres Tomorrow, Baby don’t you know ou encore I’m so sorry ( Kitty, tu es pardonnée)…Arrive le très Funky: Messing with my life, titre teinté d’un funk jazzy avec une touche de modernité incroyable par rapport au reste de l’album qui pourrait presque être taillé pour un titre radio FM.Les titres s’enchainent, se ressemblent plus ou moins, quand tout à coup Lewis reprend son rôle de guitariste blues pour relancer le long morceau Smoking in Heaven qui avait ouvert le bal.Ce jeune crooner, charismatique et atypique, est vraiment surprenant, il sait tenir une foule en haleine presque à lui seul, et il ne serait pas étonnant de le voir commencer une carrière solo. La foule réagit positivement et se laisse porter par le son de guitare bluegrass/ harmonica et batterie assommante. P1060461Lewis alterne entre accords rockabilly et crunch (à la limite d’un certain Jack White, ce qui lui coutera une corde de sa précieuse Gretsch), pendant les 9 longues minutes instrumentales. Magnifique.

Pour le rappel, le banjo est à l’honneur pour la balade très country/bluegrass: Hillbilly Music puis arrive le tout dernier morceau qui sera la perle instrumentale du dernier album: What Quid? La famille Durham nous plonge dans une ambiance très surf music que Quentin Tarantino n’aurait certainement pas renié. Guitares électriques en main pour Lewis et son père, contrebasse électrique très groovie pour la mère, Kitty au piano et sa sœur martelant les futs. Un final explosif pour cette dernière chanson qui conclue un set d’ 1h20 ou l’on ne s’est pas ennuyé un instant.

Les parents Durham peuvent être fiers: ils ont transmis à leurs enfants un héritage musical très riche et varié, rempli de valeurs dont on ne retrouve pas ou quasiment plus dans la musique actuelle.

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