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DVD : NIRVANA, Live At The Paramount

Geffen/Universal/2011

Première édition d’un live de Nirvana filmé le soir d’Halloween (le 31 octobre 1991) au Paramount de Seattle, ville berceau du rock indé et du mouvement grunge.

Tout semble plutôt calme et sage sur scène à l’apparition du groupe né à Aberdeen, Etat de Washington, en 1987. Il faut dire qu’un mois et une semaine après la sortie de Nevermind, Nirvana n’est pas encore le groupe dont le nom est sûr toutes les lèvres. Le succès viendra un peu plus tard (rappelons que Nevermind détrônera Dangerous de Michael Jackson).
Le géant croate Krist Novoselic et Dave Grohl looké comme un ado (casquette et short) installés derrière leur instrument, Kurt Cobain, vêtu d’un pull informe, s’approche du micro, souhaite un “Joyeux Halloween” et introduit Jesus Doesn’t Want Me For A Sunbeam en présentant ce groupe écossais qu’il affectionne tant, The Vaselines. La salle est remplie. Cobain ne prononcera pas grand-chose de plus pendant le concert.

Le groupe parait en effet plutôt sage, on a l’impression que la scène est trop grande pour eux, mais le temps où Cobain fracassait sa Fender contre la grosse caisse de Dave Grohl n’est peut-être pas encore arrivé. C’est un trio assez réservé et timide qui évolue sur scène ce soir d’Halloween, malgré les blagues et interventions incompréhensibles de Novoselic.
Mais rassurons-nous, Cobain et ses complices ont toujours de la fantasie à revendre, j’en veux pour preuve l’apparition au bout de quelques minutes de deux go-go dancers tout en blondeur qui viennent agrémenter le show de leur présence. En plus des bulles et la fumée balancées par des machines, le duo dansant fait bien marrer et représente à sa manière le sens de l’humour du trio.

Pour le concert, tout se déroule plutôt bien, la setlist est constituée des (futurs) tubes tels que Smells Like Teen Spirit ou Polly et de titres issus de Bleach, comme Floyd The Barber, Love Buzz ou About A Girl.

Pour terminer le set, le grand bassiste aux pieds nus introduit Territorial Pissings en lançant le fameux “Come on people now smile on your brother, everybody get together, try to love another right now”.
Tout en larsens, c’est Endless, Nameless, hidden track de Nevermind qui clôt le concert.

C’est tout naturellement que Cobain et Novoselic finissent par détruire ici un ventilateur, là une guitare sous les cris des spectateurs. Finalement, on sent les prémices de leur goût pour la destruction de matériel (qui grandira concert après concert) et le show, sans être apocalyptique, révèle un trio puissant et peut-être encore peu conscient de son charisme évident.

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