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ANTHONY JOSEPH & THE SPASM BAND, Rubber Orchestras

Heavenly Sweetness/Naïve/2011

Avec ce titre ayant plus à voir avec le poète surréaliste Ted Joans qu’avec le Rubber Soul des Beatles, Anthony Joseph et son Spasm Band reviennent avec un nouvel album, Rubber Orchestras, aux influences allant du funk au jazz et leur préfixe afro.

Ce musicien originaire de Trinidad avait fait forte impression avec son premier album, Bird Head Son (2009) et ce, principalement sur scène, terrain de jeu évident pour ce genre de musique aux multiples influences. C’est vrai qu’en piochant autant chez Fela Kuti que chez Marvin Gaye ou James Brown, on ne peut pas rester immobile, lorsque pendant ses concerts, Anthony Joseph se démenait comme un lion. On se croirait d’ailleurs sur scène quand le chanteur-poète présente ses musiciens (“Mesdames et messieurs, à la batterie : Michel Castelanos, Colin Webster au saxophone…”) sur le titre Cobra.
Cette fois plus centré sur les sonorités afro, ce nouvel album est peut-être un peu moins facile d’accès, car il contient de longs morceaux, très influencés par Fela Kuti, à commencer par ce Griot. Joseph s’y exprime dans un spoken word complètement habité, et les choeurs féminins lui répondent.
Started Off As A Dancer, She Is The Sea et surtout l’impeccable Speak The Name tiennent musicalement plus du funk 70’s (et presque de la musique de série policière de l’époque). Money Satan va quant à lui chercher près du reggae et de la musique tropicale mais les choeurs féminins, eux, lorgnent vers Fela, juste Fela. L’album se termine sur le plus long titre Generations (plus de douze minutes) qui mélange toutes les musiques dont Anthony Joseph s’est nourri (on pense aussi à Coltrane…) et met en exergue l’aspect politique de ses textes.

Bref, un disque caoutchouteux, comme son nom l’indique, basé sur la poésie immédiate et engagée que l’amateur d’afro-jazz/rock/funk saura apprécier.

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