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FIONN REGAN, 100 Acres Of Sycamore

Heavenly Recordings/Cooperative/2011

Petit gloire et lauréat de quelques prix dans son pays, l’Irlande, Fionn Regan est complètement passé inaperçu en France avec pourtant trois albums au compteur.
S’il avait un peu fait parlé de lui en 2006 avec The End Of History, son premier effort marqué par de parfaites ballades mélancoliques qui firent de lui un digne héritier de Bob Dylan, on l’avait ensuite boudé à la sortie de The Shadow Of An Empire en 2010, disque plus électrique mais beaucoup moins inspiré. Fionn Regan revient aujourd’hui avec un nouveau disque et recentre son propos et sa musique sur l’acoustique.
Exit les guitares électriques sautillantes de Catacombs , l’Irlandais à la tignasse épaisse privilégie ue seule formule sur la quasi-totalité des titres : guitare-piano-cordes.
100 Acres Of Sycamore qui ouvre l’album est là pour le prouver : en convoquant des cordes obscures et presque funèbres, Regan revient aux folksongs mélancoliques.
Ce petit prodige de la guitare (le fameux fingerpicking cher à Nick Drake…) renoue parfois avec l’inspiration des débuts mais va chercher vers la gravité tout en parlant souvent d’amour dans ses textes. Chaque titre, joué avec orchestre, est d’ailleurs aussi mélancolique que le précédent, The Horses Are Asleep et ses chœurs masculins, The Lake District et ses clochettes de Noël, Golden Light, List Of Distractions. On pense souvent à Gravenhurst lorsque Regan trempe ses chansons dans ce spleen crépusculaire (Sow Mare Bitch Vixen, magnifique).
Malgré quelques beaux morceaux arrangée avec soin et le plaisir des retrouvailles, le troisième album de Fionn Regan tourne un peu en rond, la recette s’essouflant un peu au fil de l’écoute.

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