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THE WHITE STRIPES, Live In Mississipi

Third Man Records/2011

Qui ne connait pas Seven Nation Army et son célèbre riff (sali dans les stades) ?2007, Meg et Jack White fêtaient les dix ans du groupe avec l’album Icky Thump ; nul ne pouvait imaginer qu’il serait le dernier.
2011, The White Stripes ne sont plus (on s’en souvient comme si c’était hier). Par communiqué internet, le groupe annonçait sa séparation, non pas pour des problèmes artistiques ou de santé mais pour préserver ce "qui est magnifique et spécial dans ce groupe, et qui doit rester intact". Le ciel nous tombait sur la tête ; ce n’est pas possible ?! Nous avions besoin d’être consolés et ils nous ont sorti les mouchoirs. Le duo de Détroit revient sur le devant de la scène avec leur ultime concert (uniquement disponible sur le label Third Man Records) nommé simplement : Live in Mississipi.
Pour cette dernière date les White Stripes nous entrainent sur la terre natale du blues : le Mississipi. Et ils nous le font savoir : Stop Breaking Down en guise d’ouverture, reprise du mythique bluesman Robert Johnson ; ou encore les multiples covers de Son House : Death Letter, John The Revelator. Le blues, musique si chère à White qui pour lui est la vérité et une bouée de sauvetage capable de sauver quand nous nous sentons couler au plus profond.
Ils affirmaient qu’aucun de leur concert ne se ressemblaient, nous en avons la preuve, la setlist est totalement différente de ce qu’ils font habituellement: des morceaux peu joués, quelques classiques : Ball and Biscuit, Blue Orchid. Le frère et la sœur ont osé : mais où est Seven Nation Army ? C’est ce qui est remarquable chez les White Stripes, malgré la célébrité, ils ont su rester fidèles à leur valeur première : l’indépendance. Et pour cet ultime show, ils on montré qu’il leur était possible de se détacher de cet hymne qui les représente si bien, qui leur colle à la peau.
Si Jack White III n’a plus de voix, l’énergie reste intacte : aller toujours plus loin, rendre le spectacle inoubliable. Ce qui marque, c’est ce côté plus électrique, plus puissant, la guitare acoustique est boudée. Les "Bandes Blanches" semblent souhaiter retrouver leurs racines rock garage de Détroit avec ce son gras, lourd mais frais : deux enfants qui jouent à piquer une colère. Les trois premiers albums sont à l’honneur : The White Stripes (1999) avec une formidable version d’Astro qui vous fera bouger la tête ; De Stilj (2000) et son rageur Let’s Build A Home qui vous envahira de folles vibrations ou encore White Blood Cells (2001) avec le grand classique Hotel Yorba : vous ne pourrez vous empecher de taper du pied. Quand à Meg, elle nous fera don de sa petite voix naïve mais assurée sur la ballade In The Cold, Cold Night aussi douce qu’un peppermint. Bref, les White Stripes nous servent un cocktail rouge et blanc explosif dont vos oreilles se souviendront longtemps.
L’enregistrement se termine, nous versons une larme, et nous nous souvenons des dix ans de carrière de ces deux enfants qui on bercé toute une génération et qui ont veillé à la sauvegarde du rock. Live In Mississipi
est pour les fans inscrits sur The Vault (sur le site du groupe) un témoignage poignant et un souvenir à jamais gravé dans les cœurs.
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