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TINDERSTICKS, The Waiting Room

Le trio de Nottingham, toujours emmené par le rêveur cinéphile Stuart Staples vient de sortir The Waiting Room, un dixième album délicat, résumant en 11 titres léchés pour autant de courts-métrages, les amours ambivalents d’un groupe pas tout à fait comme les autres. Entre soul, jazz, pop et électro, un vrai joyau d’ambiance…

 Sortis du bois dans les années post 90, les Tindersticks ont depuis parcouru quelques paquets de bornes… Entre leur premier jet, élu album de l’année par le respecté Melody Maker en 1993 (Tindersticks), et ce The Waiting Room fraîchement sorti de la presse, le combo pré-formatés pop à l’anglaise des années fastes, a doucement mais sûrement, opéré sa mue. Sous la houlette de S.Staples, artiste passionné et cinéphile, le groupe a probablement consommé des kilomètres de bandes et de pelloches. Au point de signer une bonne demi-douzaine de B.O de films, notamment pour le compte de la réalisatrice Claire Denis, fan de la première heure. C’est dire si le 7e art s’est progressivement incruster dans l’œuvre et la caboche des britanniques.

Au point de donner naissance à ce The Waiting Room, un travail de 4 ans, collaboration trilogique ou sont associés le festival de court-metrage de Clermont-Ferrand et la Blogothèque.

Un projet certes ambitieux et original, mais pas vraiment une surprise pour ceux qui suivent de près le parcours des anglais des Midlands.

Résultat, 11 titres soignés, 11 réalisateurs avertis (dont Staples), et 11 courts-métrages lumineux au service d’un concept passionnant.

On ne s’attardera pas sur l’ensemble du propos, qui n’est pas le sujet de nos chroniques mais il faut bien situer le contexte pour comprendre les indissociables rouages de la mécanique créatrice.

Follow Me, instrumental apaisant façon aube estivale, ouvre délicatement nos ouïes, avant que Second Chance Man, savant mélange de retenue et de lâcher-prise pudique, nous transpose gracieusement dans cet univers incontestablement cinématographique et presque adolescent. On est bien…

Were We Once Lovers, rythmique enlevée et discrète, confirme cette délicieuse sensation. La voix de Staples vibre, s’envole, et l’ensemble nous plonge vers quelques méandres une once plus obscurs. Sans doute l’un des morceaux, avec le sombre et excellent We Are Dreamers (en duo avec Jehnny Beth de Savages), le plus proche des débuts du groupe. Sur Hey Lucinda, une ballade jazzy,douce et nostalgique, Staples a choisi cette fois d’intégrer la voix de la regrettée Lhasa de Sala, disparue en 2010, avec qui il avait autrefois collaboré. Le résultat est simplement beau, émouvant, et un bel hommage.

Et ainsi déroule cet album absolument superbe, oscillant avec légèreté et bienséance, d’une ambiance à l’autre, sans jamais nous froisser…

Un disque que l’on peut écouter tranquille, ou pieusement, selon l’humeur, et qui restera certainement comme l’un des plus abouti du groupe, et l’une des toutes meilleures sorties de cette années 2016.

-Peterpop

 

 

 

 

Artiste : Tindersticks

 Album : The Waiting Room

Label/Distribution : City Slang

Date de sortie : 22/01/2016

Genre : Pop/Jazz/Ambiant

Catégorie : Album Rock

 

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