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GIRLS IN HAWAII, Everest

62 TV Records/Naïve/2013

Tristesse. Ce disque respire la tristesse. Pas de la mélancolie que les amateurs de pop-folk décèlent à la première note. Non, une tristesse bien réelle et bien pesante provoquée par la perte d’un être cher, le batteur de Girls In Hawaii.
Du premier titre jusqu’au dernier, Girls In Hawaii dévoile ces émotions, dit sa peine d’avoir perdu cet ami, ce frère. A l’image de Spectral Dusk d’Evening Hymns, la douleur est centrale. Et cette mise à nue, cette nostalgie, cette rage contenue définissent Everest comme les différentes étapes d’un deuil. Le choc (The Spring), le déni (Not Dead), la colère (Switzerland), la tristesse (Misses), la résignation (Changes Will Be Lost), l’acceptation (Here I Belong) et la reconstruction (Rorschach, We Are The Living). L’habillage synthétique et le chant partagé aux voix lointaines montrent encore plus cette sensation d’être comme perdu, de ne plus avoir de repère.
“Parce qu’il est là” avait dit George Mallory, célèbre alpiniste disparu à propos de cette montagne qui donne son nom au nouvel album de Girls In Hawaii. Ce disque est là, avec ces failles et ces sommets, sa lumière, sa noirceur. C’est de cette noirceur qu’Everesttire toute sa beauté et au plus profond de sa douleur que Girls In Hawaii offre sa plus belle partition. C’est triste mais c’est beau.

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