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White Lies, Night Light

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Entre maintien du style musical traditionnel et changements profonds

Trois ans après As I Try Not To Fall Apart, les Britanniques de White Lies nous reviennent avec leur sixième album baptisé Night Light, paru via PIAS. Un album sur lequel Harry McVeigh et sa bande soufflent le chaud et le froid et, osons le dire sans mauvais jeu de mots, l’obscurité et la lumière.

Avec Night LightWhite Lies donnent l’impression de ne pas savoir sur quel pied danser : maintenir le cap habituel ou se diriger vers d’autres contrées musicales. Malgré tout, Harry McVeigh et les siens tentent de nous donner un os à ronger, à savoir nous gratifier d’un compromis entre les deux orientations.
D’une part, All The BestJuice et I Just Wanna Win One Time demeurent dans la pure tradition White Lies, avec une voix d’Harry profonde et résonnante ;
d’autre part, Everything Is Okay et Night Light, où Harry, vocalement, se fait plus proche et chante sans effet ni artifice.
On se surprend même, sur ce magnifique Everything Is Okay, à établir une comparaison avec Bruce Springsteen. D’autres évoqueront plutôt Snow Patrol, notamment l’ère Don’t Give In.

On ne saurait blâmer une formation qui, à ses risques et périls, souhaite sortir des sentiers battus, mais encore faudrait-il le faire de manière permanente ! Heureusement, Everything Is Okay et Night Light possèdent le pouvoir de toucher en plein cœur et d’émouvoir, tout comme l’excellent All The Best, qui aurait mérité mille fois de sortir en single.
Un morceau d’anthologie, à l’image de I Don’t Want To Go To Mars et Blue Drift, sur lesquels les Britanniques étalent leur puissance musicale, celle qui a fait leur succès depuis leurs débuts.

Les morceaux inédits plus que les singles

Les premiers singles dévoilés de Night Light, tels que Nothing On Me et le trop longuet In The Middle, n’ont pas convaincu, montrant un White Lies fébrile, hésitant, qui ne sait pas très bien où s’embarquer. Pourtant, avec la sortie prochaine de l’album, tout espoir d’avoir une livraison de qualité restait permis.

Et nous avons eu raison d’espérer : les inédits comme All The BestEverything Is Okay ou I Just Wanna Win One Time se sont révélés de grande qualité, sans oublier Juice, véritable tube, qui a sauvé l’honneur et relevé le niveau des singles dévoilés jusqu’ici.
À l’instar d’All The BestJuice secoue le cocotier autant qu’il émeut, un peu à la manière d’I Don’t Want To Go To Mars sur As I Try Not To Fall Apart (2022). Juice s’impose clairement comme l’un des grands temps forts de ce sixième album.

À l’inverse, Keep Up déçoit, apparaissant fade et musicalement sans grand intérêt, tout comme Nothing On Me et In The Middle.
Puis vient Going Nowhere, où White Lies donnent leur pleine mesure, se dévoilant sous leur meilleur jour — celui qu’ils devraient, peut-être, ne jamais quitter.

Un sixième album contrasté mais suffisant

Night Light ne compte que neuf morceaux, ce qui apparaît, au regard de sa qualité, largement suffisant.
Un simple EP de quatre titres — avec Juice et All The Best en têtes de gondole — n’aurait même pas été pour nous déplaire, tant ces morceaux brillent. Everything Is Okay et Night Light auraient parfaitement complété ce tableau.

Au final, Night Light n’est pas un mauvais album, mais il aurait pu être bien meilleur si Harry McVeigh et les siens n’avaient pas tant tâtonné.
On dira, pour rester équilibré, que ce sixième opus de White Lies est moyen, oscillant entre obscurité et lumière, à l’image même de son titre.

Night Light de White Lies : tantôt obscur, tantôt lumineux !

Notre sélection : JuiceAll The BestEverything Is OkayI Just Wanna Win One Time.

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