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Midlake, A Bridge Too Far

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Pour un retour en grâce, c’en est un et l’expression ne saurait être excessive. Avec For The Sake of Bethel Woods en 2022, les Texans de Midlake avaient déçu, nous rendant quelque peu nostalgiques de leurs productions d’antan.

Trois ans plus tard, Eric Pulido et sa bande ressortent du bois avec, cette fois-ci, des arguments à faire valoir et une motivation toute nouvelle, cette dernière jumelée à une résilience sans faille.
Cette complète régénération de la formation originaire de Denton a naturellement débouché sur A Bridge Too Far (Bella Union), son sixième album.

The Ghouls : véritable détonateur

L’aventure A Bridge Too Far a débuté avec l’arrivée du single The Ghouls, morceau entêtant qui a fait mouche dès les premières écoutes : du dynamisme, une importante palette d’instruments et cette voix si reconnaissable, symbole des années glorieuses de Midlake.
The Ghouls a été le véritable détonateur d’A Bridge Too Far qui, selon certaines indiscrétions, aurait pu rester sans lendemains.
C’est précisément ce premier single chargé de vivacité et d’énergie qui a encouragé Eric Pulido et les siens à retenter l’aventure de l’album — et force est de constater qu’ils ont eu raison, ces Texans à qui l’on ne la fait plus.

De la folk au rock en passant par le psyché

La polyvalence musicale de Midlake n’est plus à démontrer, et A Bridge Too Far, sixième effort de la formation texane, ne cherche aucunement à s’en départir.
Le groupe mêle habilement folk, rock et un zeste de psychédélisme, le tout en dix morceaux chargés d’émotion autant que d’électricité.
C’est d’ailleurs Days Gone By qui inaugure ce sixième album, entre chœurs vibrants et guitare sèche, sans oublier la flûte traversière, marque de fabrique de Midlake.

L’éponyme A Bridge Too Far poursuit dans la même veine avant le brusque changement de braquet initié par le tubesque The Ghouls, électrique à souhait, tout comme Eyes Full of Animal et The Calling, single dévoilé entre The Ghouls et Eyes Full of Animal.
Il faut dire que The Ghouls avait placé la barre très haut, rendant l’exercice périlleux. Eyes Full of Animal, tout aussi entêtant mais plus émouvant, y est pourtant parvenu, confirmant A Bridge Too Far comme l’un des opus les plus remarqués de cette fin d’année.

Make Haste offre une parenthèse psyché et ombrageuse, tandis que la folk reprend le dessus sur Lion’s Den, The Valley of Roseless Thorns ou encore Guardians, morceau sur lequel Madison Cunningham — déjà entendue aux côtés de Mumford and Sons — apporte son timbre délicat.

Il serait dommage d’ignorer Within/Without, autre temps fort folk d’A Bridge Too Far.
Si l’on met à part The Calling, un peu en retrait, ce sixième album de Midlake offre un grand plaisir : celui de voir le groupe revenir en pleine forme, renouant avec ce qui a fait sa réputation dans le rock indie américain.
A Bridge Too Far le rappelle brillamment grâce à The Ghouls, Eyes Full of Animal, mais aussi Lion’s Den et Days Gone By.

A Bridge Too Far : le grand retour en force et en émotion de Midlake

Notre sélection : Eyes Full of Animal, Lion’s Den, The Ghouls, The Valley of Roseless Thorns.

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