Samedi : j’ai attrapé un coup de soleil
C’est donc parti pour cette deuxième journée de festival, arrivée à 11h sur le site pour pouvoir assister aux premiers groupes qui sont l’une des forces de ce festival. Et oui, le SYLAK c’est avant tout Support Your Local Artist Krew ! Pendant la nuit, la petite scène et les canons à mousse ont disparu et on peut désormais accéder à la magnifique main stage qui nous offre encore quelques minutes d’ombre.
Lafayette – La claque que je pensais prendre. Formé en 2024 par des membres de l’ancien groupe lyonnais In Arkadia, Lafayette est déjà en train de s’imposer dans la scène metalcore moderne français notamment grâce à un excellent album sorti en mars 2025, Deliver Us. C’était définitivement le groupe que j’attendais le plus cette année. Et je n’ai pas été déçu. Outre le plaisir de retrouver cette main stage et son son puissant, Lafayette délivre un set précis, incisif et percutant. L’ambiance est au rendez-vous, le groupe se donne sur scène. Mention spéciale au chanteur Olivier – chanteur de l’ex-groupe Nonsense – qui effectuait sa première date avec Lafayette suite au départ de leur frontman originel. La performance vocale est spectaculaire, notamment sur le fameux Forever Yours ou bien sur The Fucked Up Song, single sorti quelques jours avant le concert. Un régal.
Ashed Winter – Mélange de genres. Alors que je les avais déjà vu au Rock’n Eat à Lyon en 2023, j’étais impatient de pouvoir redécouvrir la formation originaire de Roanne dans les conditions scéniques proche de la perfection qu’offre le SYLAK. Ashed Winter propose un metal hybride, à la croisée entre le death, le trash, le groove, mais nous donne également des grandes claques à coups de breakdowns lents. Même si parfois un peu trop diluée dans le mix, la chanteuse impressionne avec ses growls extrêmement bas. Mention spéciale également au bassiste qui aura tout donné sur scène. Je retiens particulièrement le titre Papa Legba, très efficace et tiré de l’album éponyme sorti en 2024.
Akiavel – Envouté. Pourtant loin de mes genres de prédilections, je m’aventure dans la fosse, sous le soleil déjà cuisant pour aller écouter la formation originaire de la région PACA. Sans surprise donc, Akiavel démarre un set de death metal très mélodique, et c’est très bien réussi. La chanteuse est dans son personnage et nous emmène avec elle dans son univers, sans aucune échappatoire possible. Le reste du groupe montre une énergie positive débordante, on ressent leur joie d’être sur scène et leurs émotions – mêlées à la puissance de leur musique – sont communicatives. On ressort de ce set avec le sourire, on en a pris plein les oreilles et plein le coeur.
Arkangel – Taper fort. Il est 14h40 quand les Bruxellois montent sur scène. Malgré la chaleur, la foule est bien présente et l’ambiance aussi. Les personnes présentes savent pour la plupart pourquoi : un set de hardcore old school comme on les aime. Et c’est ce que propose Arkangel sur toute la longueur de son set. Le groupe déborde d’énergie, et entraine le public avec lui. On troquera même un peu de rigueur technique contre un boost énergétique supplémentaire à l’image du batteur qui aura tapé sur ses cymbales de toutes ses forces pendant les quarante minutes du set. Mais finalement c’est aussi ça le rock.
Severe Torture – Mur de son. Amateur.ices de musique extrême ? Severe Torture est clairement là pour vous. C’est un mur de son de quarante minutes. Le brutal death metal n’étant un genre que j’affectionne particulièrement, je le connais relativement mal. Mais je dois dire que je me retrouve impressionné par la formation néerlandaise. La réalisation est techniquement très propre, et on se laisse prendre au jeu. Finalement, un très bon moment passé.
Harakiri For The Sky – On aura planné, mais pas assez haut. Grosse attente personnel sur ce groupe de post-black. Assez fan du genre avec notamment des références comme Alcest, je pensais décoller en écoutant la formation autrichienne jouer au SYLAK, pour n’atterrir que trois quart d’heures plus tard. Mais ce ne fut pas le cas. Harakiri For The Sky délivre un set magnifique musicalement parlant, les membres sont tous très bon, le son est là, les émotions aussi. Mais il manquera un petit truc pour me faire accrocher complètement au concert.
Avant de rentrer, on entendra de loin le groupe américain de punk hardcore Pro-Pain dévaster le SYLAK. Petit regret de ne pas avoir assister au show complet, mais la fatigue a eu raison de moi, et la dernière journée du SYLAK était chargée !
Axel Poyet.