Et de 35!
Les Eurocks version 2025 se referment à peine que le désir irrépressible de vivre la 36e édition est déjà là, bien ancré! Afin de patienter (fiévreusement!) voici l’encrage de ce que nous avons vécu cette année.

35e édition, donc… pour le coup, le festival a pensé une nouvelle fois à se réinventer. Bouger les lignes et habitus rapidement acquis. Deux exemples? Fini cette année le format (récent) des 3 premeirs jours classiques et du dimanche avec « The » tête d’affiche agrémentée de 2 3 faire-valoirs pour patienter jusqu’ 21h-22h… permettant au passant de finir en douceur avant de rattaquer le lundi… Cette année branle-bas de combat ou clin d’oeil à 1999, vous choisirez! C’est jeudi qui ouvre piano le fest avec une affiche bourrin et restreinte à quelques artistes. Si à l’aune de l’an 2000, le festival n’avait pas trouvé son public, malgré un programme alléchant (Metallica et Cie), 25 ans plus tard les métalleux ont répondu à l’appel. Et puis, afin de de ne pas donner raison au proverbe «Les absents ayant toujours tort» (pensez à ceux de 1999 par exemple!) les aficionados des Eurockéennes et peut être aussi tous ceux qui ont compris qu’au prix affiché, Iron Maiden, au beau milieu du Territoire, c’était cadeau n’ont pas hésité lointain. Une première journée sold out débutant avec The Raven Age déclenchent les hostilités. Les riffs de Geroges Harris (rejeton du bassiste d’Iron Maiden – une soirée en famille en somme) résonnent au loin sur la langue de terre qui sépare la Vérone et le Malsaucy et invitent le public désireux ne pas en manquer une miette à presser le pas car le show est prévu pour ne durer que 60 minutes.
Le set est efficace, le moment agréable, mais concrètement les grands rangs arborant nombre de drapeaux et affichettes à la gloire de la Vierge de Fer veulent le plat de résistance! Et en grands professionnels, la formation britannique démarre son show à 20h45 pétantes. Le grand écran en fond de scène est taillé pour l’événement! Elles sont loin les premières toiles DIY des années 70, voire les backdrops pourtant plus récents. Là, une déambulation dans des ruelles sordides, mal éclairées et dotées de références à la discographie du groupe offre une intro splendide alors que Doctor doctor d’UFO s’échappe de la sono du festival. Titre grandement repris en choeur par la foule compacte. La bande emmenée par Bruce Dickinson foule enfin les planches des Eurocks; hurlements de joie! Conforménent aux dates précédentes, la machine à tube déroule la même setlist que les précédentes dates de la tournée Run for your lives: passée l’intrumentale The ides of march, Murders in the Rue Morgue et Wrathchild pour ouvrir ces 2h d’une performance calibrée à la perfection retraçant le demi-siècle d’existence de ces géants du heavy metal. Un Eddie munie d’une hache comme sur le premier opuscule fait son apparition sur le titre éponyme qu’est Killers. Occasion pour les spectateurs de sourire face à cette égérie colossale surplombant les musiciens mais taquinée par le frontman très en forme ce soir.
Les tableaux s’enchainent, les flammes et les projections de fumée sont également de la partie. Sur Rime of the ancient mariner alors qu’une tempête s’apprête à engloutir l’équipage projeté sur l’écran, la pluie prit ses quartiers sur le site, rendant l’instant encore plus saisissant. Une pluie régulière mais bien loin d’être gênante ou d’être gaugé.
14 titres plus tard, c’est le titre éponyme Iron Maiden qui referme le set sous des vivas des plus fournis.
Le groupe ne se fait pas prier et passé le discours de Churchill ressert la soupe une dernière fois pour 3 bonnes doses que furent Ace high, Fear of the dark (excellente version, excellent son) et Wasted years!
Le Malsaucy l’a vécu, le merch’ officiel du groupe ne désemplit pas de personnes souhaitant repartir avec un souvenir, alors que … rapidement la musique reprend ses droits côté Plage! Les Suédois d’Avatar entre en scène. Enfin, un personnage, rondouillard, avec un masque de bourreau qui vient déposer un grand cadeau aux pieds de la batterie. Et là, soudain, horreur ! Un ballon surgit, puis une tête clownesque faisant face à notre portefaix! C’est Johannes Eckerström – le chanteur aux allures de Joker – qui rentre en scène en sortant lentement et de façon impassible de cette boite magique avant d’envoyer Dance devil dance. La sauce prend rapidement et ce n’est pas le titre suivant, l’efficace The Eagle has landed, qui fera retomber le soufflet. Bien au contraire! Pendant plus d’une heure les Scandinaves étrillent la foule amassée sur la plage de Sermamagny avec leurs grosses guitares boostées, headbangings et autre costumes soyeux. Gloire aux rois venus du froid pourrait-on dire tant la scénographie prend des accents de fausse noblesse (The king welcomes you to Avatar Country) avant de conclure avec les bulldozers Smells like a freakshow et Hail the apocalypse.
Les Eurocks sont rincées en cette première journée remarquable de bonnes sensations; le public a répondu présent, les groupes lui ont rendu, une touche de pluie pour rafraichir la soirée, … que demander de plus, si ce n’est que l’on a hâte d’être demain!
-Mots: Emilie BABE
-Photos: Benoît GILBERT
Merci à toute l’équipe du festival mais aussi aux Ephélides; à l’an prochain!