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Gaz Coombes, Turn The Car Around

L’ex leader de Supergrass Gaz Coombes refait parler de lui, cinq ans après le très remarqué World’s Strongest Man.

Une carrière solo qui, mine de rien, dure depuis près de dix ans, débutée en 2012 avec Here Comes The Bombs.

Turn The Car Around, quatrième effort de Gaz Coombes, vient de voir le jour, conçu dans le propre studio de l’artiste dans l’Oxfordshire. Un travail effectué en équipe puisque trois collaborateurs ont apporté à Gaz Coombes leur précieuse contribution. Ils ont pour noms Nick Fowler, Garo Ahoulakian et Piney Dir.

Ce nouvel opus est considéré comme le point final d’une trilogie entamée par Matador en 2015 et poursuivie par World’s Strongest Man en 2018.

La fin de Supergrass fut synonyme, pour Gaz Coombes, d’assagissement et de maturité d’un point de vue purement musical. Un constat confirmé par Turn The Car Around sur lequel l’ancien frontman de Supergrass se montre généreux en ballades, parlant d’amour sans la moindre retenue.

« Dans Turn The Car Around, j’ai abordé de front des thèmes que je n’avais fait que survoler dans mes précédents albums » a récemment déclaré le songwriter.

Overnight Trains”, interprétée essentiellement au piano, est l’une de ces ballades, ayant l’insigne honneur d’ouvrir l’album. Piano ainsi que voix grave de Gaz Coombes, d’emblée, nous prennent d’assaut et, telles des araignées, tissent leur toile autour de nos âmes.

Don’t Say It’s Over”, de son côté, évoque la rencontre entre Gaz Coombes et sa future épouse dans le cadre enchanteur d’une cité balnéaire : deux jeunes tourtereaux qui vivent leur bonheur incognito, sans se préoccuper des bruits environnants.

« Ma vie est meilleure depuis que tu en fais partie, il y a plus de lumière que d’obscurité. » C’est ce que semblent signifier, traduites en français, certaines paroles de “Don’t Say It’s Over”, second single dévoilé par Gaz Coombes avant la parution de l’album.

D’autres morceaux planants magnifient Turn The Car Around, tels que “Dance On”, “Not The Only Things” ou encore “Feel Loop” (Lizard Dream). Sur les deux derniers désignés, Tom Yorke aurait pu y apposer sa voix, tant l’influence Radiohead est évidente, tant au niveau de la guitare sèche que de la performance vocale de Gaz Coombes.

Turn The Car Around renferme également, en son sein, des morceaux plus dansants, voire même festifs, à l’image de Bigger. Tout, dans “This Love” et surtout le génial “Long Live The Strange”, fait penser aux jurassiens de Damien Félix : orchestration perfectionnée, engagement, rythme et chœurs chantant à l’unisson, d’une seule voix.

Long Live The Strange” est d’ailleurs le dernier single en date après “Don’t Say It’s Over” et le plus convaincant avec l’excellent “Sonny The Strong”, morceau jazzy sans doute considéré comme un vibrant hommage au boxeur Sonny Liston (rival attitré de Mohamed Ali).

Sans faire injure à “Don’t Say It’s Over” ensorcelant et poétique, “Sonny The Strong” et “Long Live The Strange” ont ce petit plus qui constitue leur rayonnement sur cet album : exit le romantisme, c’est la joie qui prédomine, particulièrement sur “Long Live The Strange”.

Turn The Car Around s’apparente donc pour Gaz Coombes à un retour gagnant, le songwriter réussissant là où tant d’autres ont échoué, c’est-à-dire l’exercice de la carrière solo. Depuis 2012, ça commence à faire !

Un album court (neuf morceaux) mais de grande qualité, faisant la part belle aux ballades aussi bien qu’aux morceaux plus cadencés. Sur Turn The Car Around, disons-le sans ambages, rien n’est à jeter !

Turn The Car Around : Gaz Coombes au zénith du romantisme !

Notre sélection : Overnight Trains, Long Live The Strange, Sonny The Strong, Not The Only Things.

 

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