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Ash, Ad Astra

Ash, Ad Astra

Le trio de presque cinquantenaires Ash refait surface, deux ans après le très remarqué – et parfois controversé – Race The Night. La formation irlandaise emmenée par Tim Wheeler nous livre ainsi son neuvième album, intitulé Ad Astra (Fierce Panda).

Une coloration à dominante cinématographique

Lors du festival Heritage Live en août dernier, certains privilégiés ont eu la chance de découvrir quelques inédits de ce nouvel opus, Ash partageant alors la scène avec The Charlatans et Manic Street Preachers.

Le septième art est l’invité vedette de l’album, notamment avec Ainsi parlait Zarathoustra, popularisé par Richard Strauss et le film 2001, l’Odyssée de l’espace. Le titre d’ouverture, sobrement baptisé Zarathustra, en propose une version électrifiée et saturée de guitares. Un instrumental bref, puisque Tim Wheeler et les siens entrent vite dans le vif du sujet avec l’entêtant Which One Do You Want, morceau tubesque, sans toutefois atteindre l’intensité rock des grands standards d’Ash.

Le cinéma s’invite encore avec Jump In The Line, reprise énergique du classique d’Harry Belafonte, immortalisé par Tim Burton dans Beetlejuice. Le clip, aux décors dignes d’Halloween, met en scène Tim Wheeler martyrisant sa petite amie vampire à grands coups de guitare, sous l’œil complice de fantômes virevoltants.

Fantômes que l’on retrouve aussi dans la ballade My Favourite Ghost, où, dans un registre proche de Biffy Clyro, les violons prennent le dessus sur les guitares.

Un bon album, mais qui n’atteint pas les sommets

Le single Which One Do You Want laissait espérer un album de haute volée. Malheureusement, l’enthousiasme retombe vite. Give Me Back My World, Deadly Love et Ghosting s’écoutent sans déplaisir, mais s’orientent davantage vers la pop que vers le versant rock. Ce dernier reste néanmoins présent sur le percutant Fun People (avec Graham Coxon), Hallion ou encore Jump In The Line. Du rock énergique, certes, mais qui manque souvent d’un vrai sens de la mélodie.

À l’inverse, Keep Dreaming et surtout Dehumanised comptent parmi les grandes réussites de l’album. On y retrouve par instants les grandes heures du trio irlandaisTim Wheeler, Mark Hamilton et Rick Murray – avec une énergie brute et des guitares bien tranchantes.

L’éponyme Ad Astra, également marqué par la participation de Graham Coxon, peine en revanche à égaler la puissance de Fun People.

Une impression d’inachevé

Ce neuvième album n’est pas mauvais, mais il déçoit quelque peu. Which One Do You Want et Dehumanised assurent le minimum syndical, sans pour autant permettre à l’album de décoller. L’élan prometteur impulsé par un début de haute facture se trouve brisé par quelques titres plus faibles, laissant une impression de demi-teinte.

En somme, Ad Astra donne parfois l’illusion de retrouver le meilleur d’Ash, mais reste globalement en deçà des attentes.

Morceaux choisis : Fun People, Which One Do You Want, Dehumanised, Keep Dreaming.

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