Logo Sensation Rock

Feu! Chatterton, Labyrinthe.

Feu! Chatterton, Labyrinthe

Un album du quintet parisien Feu! Chatterton, lorsqu’il paraît, ne saurait laisser indifférent. Pour les détracteurs du groupe il agace, pour les fans il fait automatiquement le buzz et l’on s’en parle durant X temps. C’est le cas avec Labyrinthe, quatrième album de la bande à Arthur T’éboule qui vient de sortir, quatre ans après le très remarqué et plébiscité Palais D’argile.

La poésie et Franz Kafka comme terrains d’inspiration.

On connaît de notoriété l’appétence pour la poésie d’Arthur T’éboule, celle-ci se confirmant encore plus dans les textes de Labyrinthe.
Lorsque Feu! Chatterton était en sommeil, Arthur en a profité pour composer deux recueils de poèmes, à savoir Le déversoir en 2023 et L’adresse l’an dernier, tous deux parus chez Segers. Mais revenons à nos moutons, à ce quatrième album Labyrinthe inspiré notamment par les écrits de Franz Kafka, tout particulièrement par un ouvrage intitulé Le château. Kafka y évoque un labyrinthe et le chemin pris pour s’en détourner, le déjouer totalement même. Une citation interpelle plus que n’importe quelle autre: « pour accompagner ses premiers pas dans ce labyrinthe qu’est la vie, il faut emprunter un chemin », c’est-à-dire privilégier le parcours au détriment de l’arrivée.
Le labyrinthe, morceau presque éponyme, est l’une des 13 pépites constituant ce nouvel effort du quintet parisien, entre sonorités électroniques et rythme dansant, sans oublier un chant entêtant et un texte joyeux.

Des textes toujours aussi profonds.

D’aucuns n’hésitent pas à comparer les textes d’Arthur T’éboule et de ses compagnons d’écriture (Sébastien Wolf, Clément Doumic) à ceux de Léo Férey, Jacques Brel et autres Jacques Higelin, tellement ces textes ont de signification et sont lourds de sens. Chez Feu! Chatterton et sur cet album Labyrinthe, les paroles ne sauraient manquer ni de sens ni de cohérence. Dans les dynamiques Le Labyrinthe, L’étranger, Baisse Les Armes, mais encore plus dans les ballades telles que le magnifique Mille Vagues, le tout aussi poignant Mon Frère ou même dans le longue durée Sous La Pyramide, morceau chargé de conclure l’album en apothéose.
Arthur, Sébastien et Clément n’ont de cesse de jouer sur les mots, d’effectuer des rapprochements entre ceux-ci, maniant habilement notre langue de Molière aussi bien que tout écrivain de métier qui se respecte.
Dans les textes à fort potentiel, il convient également de citer Ce Qu’on Devient, À Cause Ou Grâce et le single Allons Voir, ce dernier dévoilé en préambule de l’album.

Un savant panachage de sonorités électroniques et plus électriques.

Musicalement parlant, Feu! Chatterton se plaît toujours à mélanger les genres: morceaux dynamiques et ballades, claviers et guitares. Labyrinthe, à l’instar de ses prédécesseurs Palais D’argile et Ici Le Monde A Tout Enseveli notamment, ne fait pas exception à la règle. Les électroniques L’étranger, Baisse Les Armes et Le Labyrinthe côtoient les plus électriques et en guitares Cosmos Song, Mille Vagues, Le Carrousel ou Allons Voir, tandisque les trépidants Ce Qu’on Devient, L’étranger et Cosmos Song cohabitent sans vergogne avec les planants À Cause Ou Grâce, Mille Vagues, L’Alcazar.
Une variété de styles et de décors qui font de Labyrinthe un album riche, tant de bons textes que de sonorités musicales longuement travaillées.

Une tournée en perspective.

Labyrinthe sera défendu comme il se doit, sachant qu’Arthur et ses compagnons des bons jours (et non des mauvais comme le disait la chanson) partiront en tournée à travers la France dès le 5 novembre prochain. Cette tournée passera notamment par la Rodia de Besançon en novembre justement, ainsi qu’à l’Accor Arena les 10 et 11 février, autant de concerts où le quintet parisien aura une fois de plus l’occasion de confirmer son incroyable potentiel scénique dont le publique bizontin, par deux fois (festival Générique 2015 et tournée 2018 pour Palais D’argile), a pu se rendre compte et cela rien qu’à la personnalité d’Arthur sur scène.

Avec Labyrinthe, Feu! Chatterton nous livrent 13 textes aussi magiques qu’émouvants dans lesquels le quintet (Arthur en tête) fait part tant de sa part d’ombre que de clarté, de ses doutes comme de ses joies. Les uns détesteront, les autres adoreront, il sera bien difficile (même pour Feu! Chatterton) de plaire à tout le monde mais ces textes et ces chansons, d’Allons Voir à Sous La Pyramide en passant par Cosmos Song et Ce Qu’on Devient, méritent tous sans exception que l’on daigne y porter une oreille.

Labyrinthe: l’album où l’on ne saurait se perdre sans retrouver aisément son chemin!

Morceaux choisis: Mille Vagues, Cosmos Song, Mon Frère, Ce Qu’on Devient.

Total
0
Shares
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Related Posts