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Interview, Steve Jewell, Black Stone Cherry

Interview steve jewell black stone cherry

Bonjour Steve, merci de nous accorder cette interview juste avant votre performance de ce soir au Maid Of Stone Festival, ici en Angleterre. C’est toujours un plaisir de vous voir revenir en Europe.

Pour commencer, nous sommes très curieux d’avoir quelques updates sur les projets sur lesquels vos travaillez en ce moment, j’ai entendu dire que vous étiez de retour en studio, allons nous bientôt découvrir de nouveaux morceaux ?

Oui totalement! Merci de me recevoir pour cette interview, j’ai vraiment hâte de jouer samedi soir au Maid Of Stone!

Si nous n’avons pas beaucoup tourné cette année, c’est parce nous travaillons actuellement sur de nouveaux titres; on a beaucoup écrit, beaucoup enregistré.

Habituellement, on aime beaucoup écrire lorsqu’on est en tournée, à l’arrière du bus, ou pendant les soundchecks.

Nous avons profité de cette année pour aller en studio travailler sur de nouvelles choses, et peut-être qu’on jouera quelques nouveaux morceaux ce week-end au festival, qui sait ?

Quel suspense ! D’ailleurs, en parlant de votre processus de création et plus spécifiquement de votre ADN musical, on note que depuis vos débuts, votre style a évolué mais toujours en conservant un son southern rock très affirmé, au croisement du blues et de la country. Vous semblez être dans une forme de dualité, entre vos inspirations ancrées dans une forme d’authenticité s’inscrivant dans la tradition du rock américain et une quête de modernité constante.

Comment décrirais-tu votre style aujourd’hui ?

C’est une excellente question. Je dirais que c’est « très vrai » et « très nous ». C’est une version très authentique de qui nous sommes en tant qu’individus et je dis ça parce que plus tu vieillis, plus tu acquières d’expérience, tu te maries, tu as des enfants, tu explores le monde… Tout ça contribue à changer tes perspectives, ce qui influence forcément ton songwrighting. Quand tu es un jeune homme de dix-huit ans, tu écris et tu chantes des choses qui te touchent en tant que jeune homme de dix-huit ans, mais quand tu as trente huit ans, une famille, une maison, des factures à payer et des lessives à faire, ça change tes perspectives. Du coup, ça ne concerne pas seulement ta vie, mais aussi ta musique.

Donc je dirais qu’on s’éclate, qu’on est juste nous-même et on écrit et on joue de la musique pour nos fans. On est très heureux de le faire et très reconnaissants envers eux.

En parlant de vos fans, vous avez récemment sorti pour le Record Store Day (= “le jour des disquaires ») une compilation de douze titres, dont des titres live. Comment avez vous choisi ces titres ? Y a t’il une chanson en particulier qui à une signification spéciale pour le groupe ?

Très bonne question, je dirais que c’est vraiment une décision que nous avons prise ensemble avec le management et le label. C’était vraiment un projet cool, nous n’avions jamais vraiment sorti d’album pour le Record Store Day par le passé, c’est notre tout premier.

D’ailleurs, on se devait d’inclure un titre live enregistré au Hellfest, qu’on adore. Donc c’es tout naturellement que le titre « White Trash Millionnaire » s’est retrouvé sur l’album, et c’était encore mieux qu’il s’agisse du live là bas.

D’ailleurs, c’était une journée très spéciale, je me souviens que quand on a joué au Hellfest, on a joué sur la même scène que Metallica ce jour là, qui était la tête d’affiche, on a fait une blague au front house engineer (= ingénieur son live).

On lui a dit qu’on n’était pas autorisé à utiliser l’avancée de scène (pour aller dans la fosse) de Metallica, et on lui a dit que si on était surpris en train de marcher dessus, ils couperaient le son et arrêteraient notre set!

Évidemment on plaisantait, personne ne nous a dit ça, au contraire, on était même encouragés par le festival à utiliser toute le seine, y compris l’avancée.

Mais du coup, dès la première chanson, Ben (le guitariste de BSC) et moi nous sommes précipités vers  l’avancée de scène, et je me souviens avoir regardé dans la foule pour voir la tête que faisait notre ingénieur, parce qu’on savait qu’il devait être terrifié à l’idée que quelqu’un vienne et débranche le son en nous demandant de partir!

On lui dit après qu’on lui avait fait une blague évidemment, et je suis content qu’un titre de cette journée mémorable figure sur le Record Store Day album!

Merci pour cette anecdote! Je suis sûre qu’elle amusera beaucoup nos lecteurs!

Pour en revenir à votre dernière sortie, le Record Store Day album, il est noté sur la pochette « The band really likes it », ce qui est assez amusant. D’où vient cette idée ?

L’inspiration nous est venue d’un célèbre artiste de blues Howlin’ Wolf. Quand il a commencé sa carrière, il jouait principalement du blues sur des instruments acoustiques, et quelques année plus tard il s’est rendu à Londres pour une session, il y avait beaucoup de légendes qu’on connait aujourd’hui comme Eric Clapton et Charlie Watts des Rolling Stones était d’ailleurs à la batterie ce jour là il me semble, et c’était pour lui la première fois qu’il enregistrait avec des instruments électriques.

Et je ne pense pas que Howlin’ Wolf ait beaucoup aimé l’album, c’est pour ça qu’ils ont nommé l’album « This is Howlin’ wolf new album, he dosent like it, he didn’t like his electric guitar at first either ». Donc on s’est inspiré de ça mais on a inversé la tendance puisqu’on adore notre album. C’était notre manière de rendre hommage à cet immense artiste.

C’est effectivement un très bel hommage. La prochaine question porte sur votre dernier album studio cette fois, « Screamin’ at the sky ». C’est d’ailleurs durant la tournée éponyme que nous nous sommes rencontrés pour la première fois à l’Olympia. Et en parlant de l’Olympia, vous fan en France et en Europe on répondu présents et ont contribué au succès de titres comme Push Down & Turn” et  “Ride » qui sont de subtils mélanges entre énergie brute et émotion. Comment voyez vous ces titres évoluer au fur et à mesure des lives ?

Bonne question! C’est toujours une expérience enrichissante de jouer des titres récents ou plus anciens dans différentes villes, différents pays et de voir les réactions du public. Je pense que tous les groupes et tous les artistes se nourrissent de l’énergie du public.

Je me souviens, l’an dernier nous étions en tournée avec Nonpont à Oklahoma City et il y avait des gens crowd surfaient sur certaines de nos chansons, ou encore, je me souviens de lorsque nous avons joué au Download festival au UK, il y avait des gens qui chantais nos chansons et les connaissaient par coeur, donc je dirais que tout dépend de où tu joues et de l’énergie que te donne la foule, c’est vraiment ça qui définit notre musique sur l’instant et qui rend si génial le fait de jouer en live sur scène.

Toujours à propos de votre évolution et de votre dernier album « Screaming at the sky », on y trouve des titres comme  “When the pain comes” et “Out of pocket » qui reflètent des aspect nouveaux de votre signature sonore habituelle. Comment ces titres témoignent de votre évolution en tant que groupe ? 

C’est une question intéressante. D’un côté je me demande si je suis la bonne personne pour y répondre (rires). D’expérience, je peux dire que l’arrivée d’un nouveau membre peut changer la « patte » d’un groupe, donc peut-être qu’il y a un peu de ça (Steve à rejoint le groupe il y a cinq ans, c’est le seul membre « non historique » du groupe).

En dezoomant un peu, on peut considérer qu’une carrière, ou que la vie en générale fonctionne un peu comme un arbre; les arbres les plus forts ont des racines bien ancrées au sol, et ces arbres là sont les plus grands et ceux qui poussent plus haut. Donc la leçon que j’en tire c’est qu’il faut rester attaché à ses racines, mais qu’il faut aussi faire en sorte d’aller toujours plus haut, puisque c’est là que sont les fruits. Donc pour en revenir à notre identité en tant que groupe, il y aura toujours nos racines, notre signature « Black Stone Cherry » qui transparaitront.

Le plus cool, c’est que même avant que je ne rejoigne le groupe, les gars ont toujours eu la volonté d’atteindre de nouveaux sommets en se réinventant à chaque nouvelle sortie, chaque nouveau titre, sans gommer notre identité première, mais toujours d’évoluer, comme un arbre.

C’est effectivement un métaphore très parlante!

En parlant d’évolution, après le festival de ce soir, j’ai cru comprendre que nous devions nous attendre à du nouveau! Y aura t’il bientôt un nouvel album ou une nouvelle tournée en Europe ?

Alors ma première évolution personnelle va être de devoir emménager dans ma nouvelle maison dès que je rentre! (rires). Et après ça, nous avons plusieurs dates de tournée aux US qui arrivent pour les mois prochains. Aujourd’hui il me semble que c’est notre seul show de cette année en dehors des Etats-Unis.

Donc pour résumer, cette année nous allons terminer notre tournée américaine, travailler sur des nouvelles chansons et nous préparer à une année 2026 encore plus dense!

On adorerait retourner à l’Olympia d’ailleurs!

Tu évoques l’Olympia où vous avez joué l’an dernier avec Ayron Jones, avec qui vous avez notamment un featuring sur le titre « American Horse ». Y a t’il d’autres collaborations que vous aimeriez faire avec d’autres artistes ? Que ce soit pour challenger votre créativité oui affirmer votre style ?

C’est une excellente question, nous avons tellement d’amis dans ce milieu avec qui nous avons déjà joué et avec qui ce serait un plaisir de collaborer.

J’ai toujours été séduit par l’idée de collaborer avec des gens plutôt éloigné de notre genre, et particulièrement de gens comme Billy Strings dont je suis un grand fan. Je ne sais pas si vous le connaissez mais il joue du blues ici en Amérique et sa musique est vraiment cool donc ce serait génial de travailler ensemble sur un projet commun.

il y a aussi beaucoup de personnes avec qui nous avons tourné ces dernières années comme Halestorm, Shindown, Chris Daughtry, Lynyrd Skynrd, Mehmeth (qui est d’ailleurs un de mes « new comer » préférés du moment)..

En bref, collaborer avec chacun d’entre eux serait vraiment génial.

D’ailleurs, j’imagine que la vie en tournée ne doit pas être de tout repos. Comment vous préparez-vous physiquement et mentalement ? Avez-vous des routines ou des rituels avant de monter sur scène ? 

Tout le monde à ses « trucs », moi je fais du sport, j’adore ça, que ce soit du yoga, de la marche rapide, ou juste boire beaucoup de café en écoutant de la musique pour me mettre dans le mood.

Rien de vraiment très original finalement, on essaie juste de bien s’étirer et de beaucoup s’hydrater parce qu’être sur scène et courir partout comme on le fait, c’est très physique, bien plus qu’on ne l’imagine. Donc on doit se preparer.

Est-ce que tu peux nous partager un moment particulier que vous avez vécu lors d’un concert ou d’une tournée qui t’a marqué ? 

Je pense que c’est la fois ou j’ai joué pour la première fois à Wembley avec le groupe. C’était il y a environ trois ans je pense, c’était pendant le covid et nous avons d’ailleurs fait une captation vidéo du concert ce soir là, c’était très impressionnant. C’est fou de se dire qu’on a foulé la même scène que Eric Clapton, Led Zeppelin et Jimi Hendrix par exemple.

Ce jour là en plus on à joué avec The Darkness, et nous avions des amis du Kentucky qui était à Londres à ce moment là et ils sont venus faire la fête avec nous le soir.

Le batteur de The Darkness, Rufus Tiger Taylor était aussi avec nous, et comme c’est le fils du batteur du groupe Queen, son père nous a rejoins avec tous nos amis après le concert ce qui rendait ce moment encore plus légendaire.

C’était presque irréel.

J’imagine! Nous arrivons à notre dernière question ; que dirais-tu a nos lecteurs et à vos fans français qui liront cette interview ?

On vous adore! Merci pour votre soutien et merci de venir nous voir sur scène à chaque fois! On espère vite revenir, et vous, venez avec vos amis! 

Merci beaucoup Steve ! Et toute l’équipe te souhaite bonne chance pour demain!

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