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Garbage, Let All That We Imagine Be The Light.

Garbage, Let All That We Imagine Be The Light.

Au chapitre des albums de compos inédites, nous avions laissé Garbage en 2021 avec, il faut bien l’avouer, un triste et fade No Gods No Masters, lequel n’avait franchement pas marqué les esprits à l’exception du single au titre éponyme.
Quatre ans plus tard, quelques semaines après la réédition de l’album Bleed Like Me paru initialement en 2005, la formation drivée par la tigresse Shirley Manson revient sur le devant de la scène avec Let All That We Imagine Be The Light, nouvel album de morceaux inédits.

Entre espoir et émotion.

Let All That We Imagine Be The Light n’atteint pas les sommets, est loin d’être le grand chef-d’oeuvre de Garbage, mais s’avère tout de même meilleur que No Gods No Masters. Difficile de faire pire que cet album de 2021 dira-t-on toujours. Bref, Shirley et sa petite clique semblent s’être décidés à rectifier le tir.
Deux choses ont aidé en cela, à savoir l’émotion et l’espoir véhiculés par les 10 morceaux que comporte l’album. Hold, Love To Give et Radical notamment dépeignent de façon magistrale cette émotion, au même titre que ce besoin ressenti par le groupe de positiver, d’où cette citation de Shirley des plus éloquentes: « si nous laissons notre fatalisme et notre négativité prendre le dessus, nous nous écroulons. »

La politique et les drames américains comme terrains d’inspirations.

Bien que l’espoir et l’optimisme soient de mise sur Let All That We Imagine Be The Light, le traumatisme de certains évènements graves survenus récemment n’en est pas moins palpable et toujours vivace, surtout à l’esprit de Shirley Manson. La chanteuse évoque, entre autres, la mort tragique de George Floyd et les manifestations qui en ont découlé, à Los Angeles comme partout ailleurs aux Etats-Unis.
Preuve que la blessure a du mal à cicatriser pour Shirley, la leader de Garbage s’est fendu du propos suivant: « c’est une des rares choses dans ma vie que j’aurais aimé ne jamais voir. Les hélicoptères au-dessus de notre maison à Hollywood, les manifestations, c’était chaotique et terrifiant! »
Ces évènements éprouvants et sanglants, paradoxalement, ont pourtant débouché sur un album émouvant, intense et, pour finir, assez rock.
Plus encore que l’album en lui-même, le premier single dévoilé There’s No Future In Optimism traduit merveilleusement, à lui seul, l’inspiration engendrée par les évènements que l’on sait. Un morceau qui d’emblée a plu à Shirley qui a déclaré: « j’adore ce morceau, je le garde, même si les paroles vont à l’encontre. » Quant au clip de There’s No Future In Optimism, il a été réalisé par Benjy Kirkman.

Des guitares, des claviers et de l’intensité.

Outre l’émotion et l’espoir, le mot qui caractérise le mieux Let All That We Imagine Be The Light est « intensité. » Une intensité évidemment musicale impulsée, tour à tour, par les guitares et les claviers. Les premières grondent sur Hold, Get Out My Face ou encore Shinese Fire Horse, quand les seconds scintillent dans Sisyphus, Have We Met (The Void) et R U Happy Now. Des sonorités électroniques qui ne sont pas sans rappeler Depeche Mode si l’on y allie, en supplément, la cadence entraînante.
Pas du super Garbage sur ce nouvel album, mais un dynamisme et une embellie malgré tout retrouvée grâce, en grande partie, à l’intensité musicale autant qu’émotionnelle des différents morceaux, intensité que ne sauraient réfréner les ballades telles que Radical et The Day That I Met God. Le langoureux Radical, l’un des grands temps forts de Let All That We Imagine Be The Light, tout comme le percutant Hold et l’émouvant Love To Give sur lequel, sans retenue aucune, Shirley Manson déverse un torrent infini d’amour. Et de l’amour à donner, la belle en a plein les tiroirs!

Avec Let All That We Imagine Be The Light, Garbage signe un retour qui, sans être tonitruant, mérite qu’on lui accorde du crédit, que l’on ne le passe pas sous silence. Shirley et sa bande ne révolutionnent pas le rock, n’apportent rien de neuf, mais ne se laissent pas distancer, montrant qu’ils sont toujours capables de relever la tête après un échec comme l’a été No Gods No Masters.

Let All That We Imagine Be The Light: le sympathique retour en grâce de Garbage!

Morceaux conseillés: Hold, Love To Give, Get Out My Face, Radical.

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