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Royal Republic / LoveCop

Crédit Photo: Jonatan Rennemark

Faire du bon rock en s’amusant et en parlant d’amour, c’est visiblement le credo des suédois de Royal Republic sur LoveCop (OMN Label Services), leur nouvel album et accessoirement le cinquième.
Le quatuor de Malmö emmené par son leader Adam Grahn, toujours fidèle à sa ligne de conduite et à ses ambitions, ne se prive une nouvelle fois pas de faire chavirer les coeurs comme les foules en y mettant, malgré un goût immodéré pour la déconne, tout son coeur à l’ouvrage.
LoveCop a été enregistré aux Hansa Studios de Berlin, la production étant supervisée par Adam Grahn lui-même assisté de Michael Ilbert.

LoveCop mêle habilement sonorités électroniques 80’s et riffs de guitares estampillés rock FM style Van Halen ou Toto. La courte intro My House s’apparente au générique d’une série du genre Alerte à Malibu et autres Melrose Place: une petite dose de claviers, quelques notes de piano et le tour est joué. My House format plus long peut enfin démarrer, oscillant entre new wave et rock 80’s. De New Order à Van Halen, des claviers aux guitares, l’entrée en matière de ce cinquième album se révèle plus qu’idéale avec My House et les ardeurs de nos quatre bons zigues seront loin d’être freinées. Le morceau titulaire LoveCop, Wow! Wow! Wow et Freakshot en apportent la preuve indéniable, confirmant Royal Republic parmi les formations à l’énergie rock contagieuse et communicative. Adam Grahn et sa petite clique, à l’image de leurs compatriotes de The Hives, montrent qu’ils savent s’éclater comme des beaux diables en faisant les choses sérieusement.

« Mettez vos mains derrière la tête et dansez », c’est le mot d’ordre martelé à l’envi par le quatuor suédois pour inciter le publique à apprécier LoveCop. Un album qui connaît une brusque montée en puissance avec le court mais intense Boots, l’excellent single Ain’t Got Time et Love Somebody qui, en dépit de la présence du mot « love », se veut trépidant et bourré de testostérone autant que de bonnes grattes. Chez ces quatre gais lurons de Malmö, on parle peut-être d’amour, mais en musique on ne fait pas dans le sentiment. À part peut-être Lazerlove où le quatuor se décide à sortir des sentiers battus, nous donnant à découvrir une facette qu’on ne lui connaissait pas encore, celle d’un groupe tout aussi à l’aise dans la ballade que dans le rock explosif. À l’écoute de Lazerlove, même les détracteurs de Royal Republic ont été surpris par cette capacité de la formation suédoise à émouvoir par une musique posée et bien lisse. Dire que Lazerlove est la pierre angulaire de LoveCop ne saurait paraître excessif, tant cette ballade rock 80’s se démarque des autres morceaux. Ain’t Got Time, entraînant et plein de fougue, se pose en second temps fort de ce nouvel album de Royal Republic.

Les années 80 sont décidément en vedettes sur LoveCop, Electra distillant un son shoegaze et aérien de guitares presque comparable, osons le dire, à celui d’Indochine (à leur grande époque s’entend).
À l’instar de Wow Wow Wow, Sha La-La-Lady offre une ambiance festive qui apparaîtra, aux oreilles des mauvaises langues, comme quelque peu décousue. On est aux antipodes de Lazerlove, Royal Republic jouant avec les extrêmes: tantôt le quatuor suédois émeut et fait pleurer, tantôt il s’émoustille et fait rire son auditoire.

LoveCop: l’album le plus abouti de Royal Republic et qui ne laissera personne indifférent, que l’on aime ou que l’on déteste le quatuor de Malmö!

Morceaux choisis: Lazerlove, Ain’t Got Time, Freakshot, My House.

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