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La Laiterie : Salle la plus Metal-Friendly de 2023 ?

On le sait, le Métal et autres musiques amplifiées de la sorte ne disposent pas toujours en France d’une communication et d’un réseau de distribution correct auprès du grand public. Bien souvent boudée par les médias Mainstream, ces courants musicaux cousins sont pourtant très bien représentés voir mis en valeurs hors médias de niches. Pourtant, que ce soit en termes de groupes ou de spectateurs et festivaliers, l’hexagone a su démontrer qu’il possède un public nombreux mais surtout fidèle. Des spectateurs “Métalomanes” qui en moyenne, sont d’ailleurs selon les statistiques récentes, plus clients que les autres et donc enclins à acheter des billets de concerts sur une année.

Petite particularité européenne et française, outre le Hellfest qui devient la capitale européenne voire mondiale du Métal le temps d’une semaine chaque été. C’est bien la zone économique de la banane bleue, toujours aussi attractive qui est LE terreau fertile scénique actuellement. Un passage obligatoire pour les groupes en tournée européenne (quand ceux-ci ne se contente pas de se produire uniquement dans la perfide Albion dans les faits). Bien que l’on constate une explosion massive d’artistes Pop mais surtout Hip-Hop/Rap programmés dans nos SMAC nationales aux détriments des artistes “Rock” mais aussi souvent de la scène électronique. Une adaptation difficile à accepter pour certains mais qui suit instinctivement les courbes des chiffres d’écoute des plateformes de streaming et une demande constante des spectateurs, désormais plus jeune mais aussi plus féminisés qu’auparavant.

On avait découvert la campagne “Temple Of Metal” de la Rockhal fin d’année dernière, LA grosse salle de spectacles multi-modale luxembourgeoise captant en date unique nationale forcément, de nombreux gros noms de la scène actuelle, elle aussi, un véritable carrefour pour les groupes en tournée. Mais aussi plus récemment et de manière plus “locavore”, l’initiative “Terre de Metal” portée par Grabuge, le réseau des musiques actuelles et qui se poursuivra jusqu’à la fin du printemps avec des concerts de groupes francophones dans quelques-salles du Grand-Est. C’est aujourd’hui un coup de Zoom sur la programmation “Gros sons” de La Laiterie, toujours à part dans sa gestion et sa programmation et qui mets encore une fois cette saison le Métal à l’honneur et dans ses courants les plus divers et variés.

(Récapitulatif des dates de concerts de la Laiterie en bas de l’article)

“La Laiterie programme le plus d’artiste Metal depuis 30 ans dans le Grand-Est”

C’est un fait, depuis presque 30 ans (déjà!), La Laiterie porte la culture des musiques extrêmes dans son cœur et dans son historique de programmation. Les stigmates de certains sets, les litrons de bières, de sueurs en provenance de mosh-pit plus ou moins réussi. Mais aussi et surtout,  les posters pour certains “vintage” déjà, habillant les mûrs cimentés du lobby de la salle trentenaire. Autant de témoignages physiques sur le passif et l’âme de cette salle qui dénote de par sa configuration en comparaison des SMAC modernes et sa programmation stakhanoviste qui ne laisse finalement pas grande monde de côté chaque année de par son éclectisme.

Cette saison, après le tout récent passage des déjantés allemands d’Electric Callboy, en date Sold-out depuis un bail dans la Grande Salle et une belle date exclusive de Machine Head en premier concert iconique d’une saison 2022-2023, la salle reprends ses marques et le rythme “TGV” en nombre de concerts à l’année programmée, faisant bien oublier cette sale période Covid. On fait le focus aujourd’hui sur l’avalanche d’annonces estivales que vient de publier la mythique salle Strabourgeoise de la Laiterie.

Premier constat ; Avec 3 voir parfois 4 artistes connexes à l’affiche sur certaines dates, les tourneurs semblent avoir mis le paquet cette année pour proposer des soirées complètes avec des plateaux cohérents. Un packaging sur 3h/4h de show qui permets de faire tourner plusieurs groupes. Loin du “Shrinkage” (opération des industrielles actuellement en grande surface, une illusion pour les consommateurs puisque celle-ci consiste à garder le même prix d’un produit pour en diminuer discrètement la quantité). Ici le moto est clair, on sait tous pertinemment que le prix des places de concerts est en constante augmentation, et ceci depuis bien avant la période de pandémie. Alors on fait dans la mutualisation ! Réduction des coûts pour les uns et plateau de qualité pour les autres. Une situation Win-Win qu’on devrait voir se multiplier en 2024 et dans d’autres formats musicaux.

Rue du Hohwald, the place to Be Metal ?

C’est désormais une vingtaine de dates avec deux périodes de temps fort, la première sur Février/Mars et surtout de très belles dates au mois de Juin, en clôture de fin saison comme à l’accoutumée. Une période charnière qui permets bien souvent de capter en semaine et entres festivals, des artistes rares ou certains groupes non européens ne tournant que dans notre vieux continent à ce moment là.

Nous avions eu le droit par le passé aux visites en Juin de Slayer, Megadeth et Sum41 notamment. Cette année ce sont les Suédois de Arch Enemy qui viendront faire un saut dans la capitale alsacienne. Aussi de la partie,  les géants (et injustement 5ème et 6ème donc hors du Big Four Of Thrash) avec Testament et Exodus. Et enfin une très grosse soirée de têtes d’affiches américaines de la scène DeathCore, avec un plateau XXL comprenant Motionless In White, Lorna Shore, The Amity Affliction et Polaris !

L’intégralité des dates “Métal” à la laiterie déjà annoncées pour 2023 :

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