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Warhaus, Ha Ha Heartbreak

Le belge Marteen Devoldere est de retour, non pas avec Balthazar mais son projet solo Warhaus, nous offrant un troisième album sous ce pseudonyme. Cette galette, parue le 11 novembre, est baptisée Ha Ha Heartbreak.
Heartbreak, traduit en français par « cœur brisé », ce qui fut malheureusement le cas pour ce cher Marteen. Sortant à peine d’une rupture amoureuse, l’autre moitié de Balthazar s’est rendu à Palerme pour, soi-disant, faire le point sur sa situation sentimentale. En fait, ce séjour sicilien de trois semaines a été bien plus que ça puisque, à notre grande surprise, des morceaux ont été enregistrés durant ce laps de temps. La thérapie fut donc pour Marteen Devoldere l’écriture, dans une chambre d’hôtel de Palerme, des futures chansons qui allaient composer cet album Ha Ha Heartbreak parmi lesquelles, pour ne citer que ces deux singles, l’entraînant et exotique “It Had To Be You” ainsi que le romantique “Desire”. Deux morceaux qui, en éclaireurs, annonçaient l’arrivée de ce troisième opus de Warhaus.
« Cette rupture a été pour moi très douloureuse, je me trouvais très proche du deuil. » c’est en ces termes graves que Marteen Devoldere s’est confié pour évoquer Ha Ha Heartbreak. Pourtant, malgré le désarroi qui le touchait, le belge a réussi le coup de maître de rendre cet album positif, de transformer cette peine en joie de faire de la musique. “It Had To Be You”, éclatant et dynamique, en est la preuve irréfutable. Concernant “Desire” ou la ballade “Time Bomb”, l’atmosphère revêt un côté plus sombre et lourd de menaces, telle la bombe qui ne demande qu’à exploser, comme à retardement.

La voix chaude, grave et sensuelle nous happe littéralement dès les premiers morceaux de Ha Ha Heartbreak. “Open Window” et “When I Am With You” constituent une lente et délicieuse entrée en matière avant qu’”It Had To Be You”, tout en rythme, ne hausse le ton, accélère le tempo.
Retour dans la gravité et l’incertitude avec “Time Bomb”, “Desire” ou encore “I’ll Miss You Baby”.
La légèreté refait surface dans “Batteries And Toys” ainsi que sur “Best I Ever Had”, morceau pratiquement interprété en duo guitare sèche/voix.
Nouveau changement de décor car l’ombre regagne du terrain avec “Shadow Play” et son ambiance sépulcrale, mise en musique par d’inquiétants cuivres.

Ha Ha Heartbreak, contrairement aux précédents opus de Warhaus, s’avère être plus jazzy que pop. Sur la plupart des morceaux, les cuivres se taillent la part du lion alors que le piano, qui n’est pas en reste, fait quelques sporadiques apparitions. Ajoutons à cela une voix douce et feutrée de Marteen Devoldere qui, de son piédestal, coordonne à merveille cette fabuleuse orchestration.

Il a donc fallu une rupture amoureuse pour que Marteen Devoldere endosse de nouveau le costume de Warhaus. Le belge est certes encore convalescent, confesse bien volontiers avoir vécu des moments douloureux, lesquels ont été exorcisés par la création de Ha Ha Heartbreak. Voilà comment, à partir d’un coeur brisé en mille morceaux, on parvient à en sélectionner 10 et à en faire, par la force des choses, un album cohérent, qui tient la route !

Ha Ha Heartbreak : comment une rupture amoureuse peut avoir du positif !

Notre sélection : I’ll Miss You Baby, Best I Ever Had, It Had To Be You, When I Am With You.

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