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SEM FENDER, Hypersonic Missiles

Le rock britannique vient d’assister à l’émergence d’un incroyable talent prénommé Sam Fender.

Âgé de 25 ans, il est donc né le 25 avril 1994 à North Shields en Grande-Bretagne. Son père Alan et son frère Liam, avant Sam, baignaient déjà dans la musique et la composition de chansons (Liam jouait du piano et des percussions). L’album Hypersonic Missiles a ainsi vu le jour, faisant suite au EP Dead Boys sorti précédemment.

Ce LP est composé de 13 pistes qui mettent en lumière diverses influences et des styles musicaux variés, de la soul à la new-wave années 80 en passant par Springsteen.

Les hostilités sont entamées par le single Hypersonic Missiles qui donne son titre à l’album. Le jeune britannique entre dans le vif du sujet avec ce morceau sacrément pêchu à tous niveaux. Les paroles s’enchaînent sur un rythme effréné, sans aucun temps mort avec, en prime, les « oh oh » que de nombreux festivaliers ont certainement repris en chœur avec Sam.

Dead Boys et You’re not the Only One nous proposent, quant à eux, un rock estampillé Sundara Karma dont la présence virtuelle s’insinue à l’écoute de ces deux morceaux, sans bien évidemment oublier Bruce Springsteen. Les explosifs The Borders et Will we Talk nous emmènent dans un style hard rock sans retenue avec quelques relents de The Cure pour The Borders.
La batterie fait relâche sur le très springsteenien White Privilege tout en chœurs et dans une ambiance gospel, ainsi que sur Two People ou encore Leave Fast.

D’influence new wave, il en est plus que jamais question sur le génial That Sound qui est une vraie tuerie ! Sur cette bombe, la voix de Sam Fender laisse paraître une ressemblance frappante avec Dorian de The W.A.N, ce qui nous fait dire que le groupe franc-comtois aurait tout à fait pu enregistrer ce morceau d’anthologie.

Les sonorités soul et groovy se font entendre sur Call me lover qui, on peut aisément l’imaginer, est un appel à l’amour, voire même un SOS lancé d’une voix criarde par Sam en personne : « appelle-moi chéri, aime-moi je t’en supplie ».

Ne passons pas sous silence Play God et Saturday qui sont deux morceaux pop par excellence ayant, par conséquent, leur place légitime sur cet opus. Hypersonic Missiles se conclut tout en douceur avec Use, une ballade interprétée exclusivement piano/voix et, excusez du peu, dans une ambiance intimiste live où un publique se manifeste pour applaudir une fois le morceau terminé. A la voix de Sam Fender sur ce superbe slow on se dit, au premier abord, que Jeff Buckley n’aurait pas rechigné à pousser la chansonnette, tel Allelujah que ce bluesman défunt des années 90 a magnifiquement repris.

Pour son premier LP, le jeune prodige britannique a réussi un véritable coup de maître. Grande variété de styles, influences multiples, ces qualités renfermées par Hypersonic missiles semblent porter Sam Fender vers la consécration et expliquent tout à fait sa fulgurante ascension. Un talent qui n’est pas étrangé à l’intérêt témoigné par les organisateurs de festivals pour ce surdoué du rock britannique. Qu’en sera-t-il du prochain album de Sam Fender, espérons ne pas attendre trop longtemps pour le savoir !

Jean-Christophe Tannieres

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