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LONDON GRAMMAR + L’IMPERATRICE, Dimanche 3 décembre 2017, Zénith de Paris, Paris (75)

Dimanche soir, tout Paris s’était donné rendez-vous au Zénith pour la prestation de London Grammar. Pendant un peu plus d’une heure, les britanniques ont offert un spectacle plein de douceur et de magie.

Le concert était annoncé à 20h, pourtant dès 19h45 la scène est plongée dans le noir. L’espace scénique est investi par cinq musiciens qui se placent en ligne. Le premier morceau est instrumental et donne la couleur : L’impératrice c’est un mélange de funk, de jazzy, d’électro avec un côté nostalgique des années 80-90. Les cinq garçons sont ensuite rejoints par une jeune femme qui se place en avant de la scène et dont la voix rappelle celle de Vanessa Paradis. Le groupe enchaîne les morceaux. Les paroles sont assez simples, la musique un brin répétitive mais donne envie de danser. Pourtant, le public semble assez partagé. La foule applaudira tout de même avec sincérité quand le groupe quitte la scène après une demie heure de set.

A 21h05, London Grammar entre enfin en scène devant un zénith plein à craquer. Le trio va délivrer un show aérien et intimiste. 

Le concert débute avec le très beau Who I am, extrait de Truth Is a Beautiful Thing, second album du groupe. Dès les premières notes, nous sommes charmés. La musique de London Grammar est encore plus féérique sur scène que sur leurs enregistrements. 

Nous étions venus au concert avec un peu d’appréhension. Trois jours plus tôt, les trois anglais avaient annulé leur concert à Zurich, car Hannah – la chanteuse – souffrait d’une angine. Mais nous sommes vite rassurés et, comme le reste de la salle, nous laissons envouter par sa voix d’ange.

Toutefois, avant son interprétation de Rooting for you, elle nous prévient : suite à son angine, elle n’est pas certaine de pouvoir atteindre certaines notes du morceau. Le public va l’applaudir avec force pour la soutenir pendant cette performance vocale. Après une superbe introduction a cappela, Hannah chante à la perfection chacune des notes du morceau (même si l’on sent son hésitation avant d’atteindre les notes les plus hautes).

Hannah confirme définitivement que c’est bien elle et ses prouesses vocales qui sont l’ingrédient secret de London Grammar. Mais, ses compagnons ne sont pas en reste. Ils maitrisent parfaitement leur musique, sans jamais oublier de mettre en valeur la superbe voix de leur chanteuse. Sur certains titres, Hannah les accompagne au piano pour des instants encore plus magiques. 

Pour accompagner la musique si épurée de London Grammar, des vidéos expérimentales sont projetées sur un immense écran, placé en fond de scène. Nous avons vu défiler des aurores boréales, des forêts, des ondes… Les lumières sont tout aussi impressionnantes. Des barres de lumières sont placées au-dessus et en dessous de la scène. Pendant une chanson, elles s’éclaireront aux couleurs de la France. Trois projecteurs sont également situés derrière chacun des membres du trio.

Si le trio est venu défendre son nouvel album, il n’a pas manqué de jouer des morceaux issus de leur premier disque « If You Wait », qui les ont fait connaître dans le monde entier. On retiendra notamment leurs très belles interprétations de Nightcall, superbe cover de Kavinsky, et des célèbres Wasting My Young Years, Hey Now et Strong.

On aurait pu s’attendre à un show spectaculaire où les musiciens sont souvent distants avec le public. Et pourtant malgré la taille du Zénith, nous avons assisté à un spectacle très intimiste. Tour à tour, les trois membres du groupe se sont adressés au public. Dot est le premier à s’être exprimé dans un excellent français. Il a remercié le public d’être si nombreux, expliquant qu’ils se sentaient chez eux en France où ils ont été très bien accueillis, dès leurs débuts. Heureux d’échanger quelques mots en français, il a même confié avoir de la famille qui habite Paris. Mais l’intervention la plus drôle reste sans doute le moment où Hannah s’est excusée au nom du groupe d’avoir attendu si longtemps pour sortir un second album. « On peut pas dire qu’on faisait grand chose, on buvait du thé » ajoute-t-elle face à une salle qui explose de rire.

Après 1h15 de concert, London Grammar nous fait ses adieux et quitte la scène. On a l’impression de se réveiller d’un doux rêve. Le trio a aura finalement délivré un spectacle plein de beauté et de sincérité.

 

SET LIST

Who Am I

Flickers / Help Me Lose My Mind

Nightcall

Wasting My Young Years

Stay Awake

Hell to the Liars

Truth Is a Beautiful Thing

Hey Now

Sights

Rooting for You

Strong

Big Picture

* * *

Bones of Ribbon

Oh Woman Oh Man

Metal & Dust

 

  • Séverine Quinault

 

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