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AVATAR, vendredi 16 juin 2017, Hellfest Open Air, Clisson (44)

Il est 15h lorsque le vent nous porte jusqu’à la Main Stage 1 pour assister à l’un des concerts les plus attendus de la journée. Les suédois d’Avatar commencent à se faire une petite réputation en France et c’est avec un plaisir non dissimulé que les cinq musiciens entrent en scène sous les applaudissements d’une foule compacte et chaleureuse, ravie d’accueillir enfin le combo à Clisson. Il fait très chaud et dès le début du concert, des pompiers viennent rafraîchir le public avec des canons à eau, inondant tout le matériel photos présent dans les premiers rangs.

C’est avec surprise que le premier morceau joué par le groupe n’est pas For The Swarm, comme sur la tournée de décembre dernier, mais bien Hail the Apocalypse et tout de suite l’ambiance est survoltée. Le public chante, saute et crie, tape dans ses mains aux rythmes effrénés des riffs de Tim Öhrström, et Johannes Eckerström rend le public complètement fou avec ses grimaces et ses mimiques toutes plus clownesques les unes que les autres.

Le son sur ce concert est désormais meilleur qu’au matin, si ce n’est que la basse est réglée à peine plus forte que tous les autres instruments. Mais le chant est distinct et c’est ce qu’il manquait plus tôt dans la journée, donc c’est une bonne nouvelle.

Avatar délivre un heavy metal alternant entre chant clair et chant crié, bourré d’harmonies aux guitares et avec des riffs très lourds à la basse. Hail the Apocalypse, le premier des huit titres joués aujourd’hui, est un des morceaux phares du groupe, qui donne d’entrée le ton de l’heure que l’on va passer en leur compagnie. Pour cette tournée des festivals, l’aspect scénique est passé au second plan et il est vraiment dommage car c’est un des aspects les plus plaisants dans les concerts en salle d’Avatar. On retrouve donc juste un drapeau en fond de scène sur lequel se trouvent des arbres rouges, ors et noirs, dans les mêmes tons colorés que les costumes du groupe.

 

Le combo enchaîne de suite avec Paint Me Red, extrait de l’album Black Waltz. La setlist du jour fait la part belle aux morceaux cultes du groupe afin de donner un aperçu de ce dont ils sont capables. Et le pari est réussi : en alternant titres du dernier album Feathers & Flesh, titres de Black Waltz (sorti en 2012) ou encore extraits de Hail the Apocalypse (2014), le groupe montre qu’il a de nombreuses galettes à son actif et des ressources inattendues dans plusieurs genres musicaux. Avec Avatar, tout est possible. Ainsi New Land est un titre un peu plus doux que les précédents et son refrain nous donne des frissons. La voix de Johannes Eckerström est garantie sans chichis et il peut ainsi couvrir une surface d’octaves des plus puissances.

Puis tous les musiciens sortent de scène, excepté Jonas Jarlsby qui s’avance pour interpréter l’introduction de Bloody Angel, ce titre qui permet à Johannes (chant) de dévoiler tous les sons qu’il est capable d’émettre avec sa gorge. Bloody Angel est un des meilleurs titres du groupe, si ce n’est le meilleur car le plus diversifié tant vocalement qu’instrumentalement, et le public entonne toutes les paroles en choeur.

Il est extrêmement satisfaisant que de voir un si large public chanter en choeur toutes les chansons d’un groupe dont la réputation est encore à développer en France, se produisant sur la scène du Hellfest à 15h. Qui plus est, le groupe se donne vraiment au maximum et avec le temps radieux baignant au dessus de Clisson, toutes les conditions sont optimales afin que la petite heure de set d’Avatar se déroule au mieux.

Ce court moment se termine sur Smells Like a Freakshow et les wall of death s’enchaînent une nouvelle fois, les pogos sont à leur apogée et c’est avec d’énormes sourires que le combo quitte la scène, émus et heureux face à l’accueil plus que chaleureux que le public du Hellfest leur a accordé. Nul doute qu’ils reviendront en France !

 

  • Marion ARNAL
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