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PLACEBO, mardi 29 novembre 2016, AccorHotels Arena, Paris (75)

Le mardi 29 Novembre, le groupe Placebo venait fêter ses 20 ans avec Paris, à l’occasion de leur concert à Bercy. Retour sur la soirée, entre émotion viscérale et célébration.

La première partie était assurée par The Joy Formidable, groupe de rock Londonien originaire du Pays de Galles, actuellement en tournée pour présenter leur troisième album Hitch sorti en Mars 2016, déterminant la ligne directrice de leur live. L’idée générale de ce dernier opus repose sur la rupture de la chanteuse, Ritzy Bryan, et du bassiste du groupe, Rhydian Dafydd. Loin d’en faire une complainte romantique, on assiste à un véritable questionnement, l’expression d’une catharsis qui devient universelle le temps d’un concert. Le titre d’ouverture est le premier single, l’explosif The Last Thing on My Mind. Leur rock est brillant, solaire, et les guitares de Bryan sont lourdes, au centre de chaque mélodies, comme en témoigne The Fog (Black Windows), autre pépite de ce nouvel album.

La chanteuse et le bassiste interagissent souvent avec le public, soulignant leur joie d’être de retour à Paris.

Après une demie heure d’un live presque trop court, les Joy Formidable s’éclipsent, remerciant chaudement le public.

 

Il est à peine 21h quand vient le moment pour Placebo d’investir la scène. Les lumières s’éteignent et sur deux écrans de chaque côtés de la scène apparaissent des portraits de Leonard Cohen, au son de Who By Fire. Le public salue l’humble et profond hommage au poète, puis les applaudissements se prolongent, plus impatients, quand le clip inédit d’Every you Every Me , dévoilé quelques mois auparavant, s’affiche sous ses yeux. Les premières notes résonnent, il s’agit de Pure Morning. Le groupe fait son entrée sur l’un de ses plus importants succès et déchaîne la foule, donnant le ton, l’ambiance du concert.

Le second titre est Jesus’ Son, dernier single présent sur la rétrospective A Place For Us To Dream, sortie en Octobre 2016, dont la setlist de ce soir est principalement inspirée.

Pendant la première partie du set, les tubes se mélangent aux bijoux de la discographie de Placebo, de Without You I’m Nothing et Too Many Friends, à Protège-moi (version française de Protect Me From What I Want), ou encore le magnifique et torturé Lazarus. Les titres les plus courants du groupe, comme Exit Wounds, Space Monkey, ou encore Lady of the Flower bénéficient de nouveaux arrangements et d’une interprétation des plus théâtrales, viscérales notamment dans le jeu de Brian Molko.

A peine le temps pour le chanteur d’indiquer le début de la seconde partie du set moins portée sur le passé et la mélancolie, que le public leur offre une soudaine standing ovation de plusieurs minutes, ponctuées de cris de chants d’anniversaire. Les musiciens en ont le souffle coupé, Brian Molko et Stefan Olsdal sont émus aux larmes. « Merci Bercy, merci du fond du cœur. C’est pas souvent que je n’ai pas les mots, mais là… »

 

Passé la surprise et l’émotion, le duo enchaîne sur la partie plus festive de leur fête d’anniversaire. On sent l’énergie et la passion intacte des débuts quelques peu oubliées ces dernières années. Les classiques et les titres des deux premiers album post-punk se mêlent et foudroient la foule : For What It’s Worth, Special K, le rare Slave To The Wage, le très actuel Twenty Years.

Le rappel, après quasiment deux heures de show, compte Teenage Angst et Nancy Boy, deux hymnes nineties que réveillent les guitares brûlantes de Bill Lloyd et Nick Gavrilovic.

Tout se termine sur Running up That Hill, célèbre reprise de Kate Bush, magnifiée par l’esthétique glam et écorchée du groupe. Après un bain de foule prolongeant l’état de plaisir et de rêve du public, les lumières se sont rallumées.

  • Noémie
  • Crédits photos : Noémie
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