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LIVE REPORT : THE HEAVY, BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB, Caprices Festival, Crans-Montana (CH), Jeudi 14 Mars 2013

Déçue par l’annulation de la tournée française de The Heavy en février dernier, une partie de l’équipe Sensation Rock n’est pas décidé à lâcher le morceau aussi facilement. Quitte à rouler presque trois heures, nous nous rendons du côté de Sion plus précisément au Crans Montana, station de ski perdue dans les montagnes mais également organisatrice du prestigieux Caprices Festival, qui fête dignement cette année son dixième anniversaire avec une affiche plus qu’alléchante.

Après s’être quelque peu réchauffés au superbe coin Presse, nous voici du côté de l’immense scène montée sous chapiteau pour une première cure de rock balancée par les anglais de The Heavy. Le guitariste Dan Taylor dont l’état de santé obligea le groupe à annuler plusieurs concerts le mois dernier semble bel et bien sur pied, prêt à nous faire vibrer sur le son du génial The Glorious Dead, dernier opus en date. Les Anglais annoncent direct le ton avecCan Play Dead dans un esprit de B.O. Tarantinesque nous berçant dans une atmosphère rock & soul étrange mais néanmoins attractive. S’en suitShort ChangeHero, sorte de cabaret déglingué des années 30 ambiance jazzy, ou encoreBig Bad Wolfmélangeant hip hop, soul et cuivres. Le chanteur Kevin Swably demande d’ailleurs la participation du public sur le refrain endiablé. Il faut dire que le bonhomme sait comment mener une foule à la baguette et ne manque pas d’énergie pour électriser la salle.
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On a également droit au funk au rythme presque punk de
Don’ t Say Nothingmettant encore une fois la session cuivres en avant, ou encore à une soul plus poignante avec le sublimeBlood Dirt Love Stop.Après une heure de show d’une énergie déconcertante The Heavy se retire avec le funk revisité deSixteenprovoquant au passage une énième ovation de la foule conquise par la prestation des Anglais qui laissent leur place aux très attendus Black Rebel Motorcycle Club.
L’un de nous trépignait d’impatience de voir pour la première fois Black Rebel Motorcycle Club sur scène. A-t-il été comblé par la performance de nos trois blousons de cuirs ?
Le concert commence par un hommage au groupe The Call, le groupe du père de Robert Been, avec Let The Day Begin. C’est une tout autre dimension sur scène, le morceau frappe là où il faut, et n’ayons pas peur des mots, le concert est intense, grand, brut du début à la fin.

DSC02521Bien évidement Specter At The Feast, le nouveau né de B.R.M.C. est à l’honneur. Le groupe interprète cinq titres sur dix-sept, Rival,Teenage Disease… de quoi nous mettre l’eau à la bouche. Longtemps on s’est demandé si les gars de L.A. étaient meilleurs en studio ou sur scène ? La réponse est claire, la scène leur va à ravir. Tous les albums sont à l’honneur : Berlin du Baby 81, In Like The Rose (coup de cœur) du Take Them On Your Own ou encore le transcendant Beat The Devil’s Tatoo.
Chaque titre est transformé, on a droit à une improvisation enivrante sur Awake, menée par Robert Been, bassiste fou tel une marionnette dépourvu de…marionnettiste ! On ne peut que s’incliner face au charismatique et excessivement discret Peter Hayes. Sous ses airs de sage musicien se cache une grande colère qu’il n’hésite pas à sortir, principalement sur les nouveaux morceaux. Sur scène, Black Rebel Motorcycle Club est une déflagration sonore, Leah Shapiro, charmante batteuse y est aussi pour beaucoup, la minette sait taper. Et sous leur blousons de cuir se cachent de grands cœur, la preuve lorsque le groupe quitte la scène, Peter Hayes lance son harmonica et bottleneck dans le public.

DSC02552L’un de nous devant se lever tôt pour se rendre au Trianon et remettre le couvert avec BRMC, nous avons à peine assisté au show d ‘Alice Cooper monument du hard rock des années 70 et remplaçant de dernière minute suite à l’annulation des Kills (Alison Mosshart étant soufrante). Nous avons cependant assisté aux 20 premières minutes du show de l’impressionnant et effrayant pionnier du shock/rock, cravache toujours à la main, qui a mis le paquet sur l’accoutrement de pirate et ses entrées soignées. En peu de temps passé avec Vincent Furnier enfin Alice Cooper, on a tout de même eu droit à House Of Fire et le classique No More Mr Nice Guy avec – surprise – à la guitare solo la jeune surdouée Orianthy aperçue aux cotés de Michael Jackson sur la tournée This Is It… Nous quittons donc la salle The Moon quasi pleine à craquer afin de rejoindre notre contrée…

Un grand merci à l’équipe staff et press du Caprices Festival pour leur accueil et leur gentillesse durant cette soirée innoubliable.

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