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LIVE REPORT : LES EUROCKEENNES 2011 vues par Olivia, Samedi 02 Juillet

Après une lourde journée au soleil, c’est reparti pour la deuxième soirée. J’arrive pile pour revoir mon coup de cœur de l’année 2011 : Anna Calvi. Je vous avais déjà fait un papier sur son live à La Vapeur au mois de mars, je vous invite donc à y jeter un coup d’œil. Car mon avis ne change en aucun cas, vêtue de noir et de rouge, la séduisante songwriter s’impose comme une grande. Je ne me lasse pas de réécouter son mélange de rock fugueur avec du blues frénétique et vertigineux. Telle une association d’Elvis et d’Edith Piaf. Sa voix, à la fois puissante et douce, et ses solos de guitare nous impressionnent. Une folie douce à suivre de très près.

18H15, l’heure de commencer la « soirée gros son » ! Avec les fondateurs du stoner rock dans les années 90, les Kyuss Lives !! La foule est d’ailleurs particulièrement quarantenaire et vêtue de noir… Après leur succès fou, il y a 20ans, les revoilà en pleine forme. Le chanteur John Garcia retrouve ses anciens acolytes, sauf Josh Homme bien sur, qui les avait quittés en 1995 pour les QOTSA… Mais il n’est pas loin, il est même juste à côté, dans une loge pour les écouter. Quel plaisir de les entendre, les californiens nous donnent beaucoup de plaisir avec leur riffs guitares/basses complètement prodigieux et sensationnels. C’est d’une qualité suprême. C’est un genre que finalement j’écoute très peu, mais ils me captivent quand même par leurs ballades tout aussi dures que fluides comme Suppa Scoopa And Mighty Scoop ou encore le célèbre Green Machine. Le tout accompagné de la voix barbare de John qui est tout simplement mirobolant !

20H45, je continue dans la lignée énergique et brutale avec « les vieux de la vieille » ; Motörhead. Après les années 90, nous voilà plongés dans celles des 70’s. Bon ok, les morceaux légendaires comme Ace Of Spades ou encore Overkill peuvent rendre certaines personnes nostalgiques ; bien que leur côté brutal et french reste mythologique. Mais, je vous avouerai que les ancêtres ont fatigué mes oreilles… Certes, ils sont tous chacun à sa façon des prodiges, mais le problème est que quand on les rassemble, cela devient un brouhaha absolument déphasé. On apprécie tout le même le solo impressionnant du batteur et les mots éraillés de Lemmy Kilmister (il porte bien son nom celui là, vu les pogos féroces qu’il provoque devant la scène). Le concert n’en finit pas, obligé de prendre un peu de distance. Désolée mes aînés, mais j’ai trouvé ça plutôt médiocre… Médiocre, oui, surtout quand suit les incomparables Queens Of The Stone Age !

Les ayant déjà vus sur la grande scène en 2005 et 2007, je trouve que les trois lives ont tous été d’un style différents. 2005 : leur première grande scène en France, pas encore impeccable mais déjà audacieux ; 2007 : la gloire pour eux et une jouissance pour nous, c’était juste sensationnel et monstrueux. Donc dur pour cette fois d’égaliser. Mais rien que d’entendre la voix de Josh Homme, je suis aux anges, et oui, c’est ça une idole… Avec une prestance magique, il arrive, un peu plus bedonnant, plus barbu, plus de mouvements de hanches, plus de cigarettes et une bouteille de vodka… Donc, je les pense plus à l’aise qu’il y 6 ans… et ça se sent, il y a un peu de relâchement, surtout avec leurs derniers morceaux, moins attractifs et moins intéressants musicalement. Le son n’est pas excellent, mais comme tous les concerts sur cette scène. Mais lorsqu’ils reprennent les tubes, l’ambiance devient ahurissante, avec le talentueux No One Knows, le sensuel Make It Wit Chu, le suprême Go With The Flow… On flotte sur une vague de folie et on les retrouve, fantastique ! Ils sont toujours aussi efficaces, du vrai rock sauvage. Encore un moment de bonheur très intense avec eux ! Je ne finirais pas le compte rendu du samedi sans vous parler vite fait, des Atari Teenage Riot

Ho la la ! Alors un conseil si vous les voyez prochainement, prenez absolument des protections d’oreilles de bonne qualité, car ça déchire !!! Quelle énergie hyper punk juste à trois et une machine, et quelles voix stridentes ! Je peux vous dire qu’on a dansé, enfin gigoté dans tout les sens dans une transe furieuse. De quoi bien se dépenser avant de marcher une demie heure jusqu’au camping…

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