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CAGE THE ELEPHANT + SHAME, vendredi 3 février, Transbordeur, Lyon (69)

Avis de tempête : en ce début de mois de février, les Cage The Elephant ont écumés plusieurs salles Françaises, renversant tout sur leur passage. Depuis bientôt 10 ans, ces rockeurs américains se sont imposés sur la scène musicale internationale avec quatre albums, tous à la hauteur. Le public Lyonnais, fébrile, semblait attendre leur retour avec impatience.

 

Une drôle d’ambiance plane dans l’air au Transbordeur, ce vendredi 3 février. Avant même l’ouverture des portes, des groupes de fans se forment devant l’entrée. Il n’est que 19h, et la tête d’affiche passe à 22h30. Les concerts de ce soir ne font pourtant pas salle comble, mais il est facile de comprendre pour qui les gens sont venus. Parmi la foule, plusieurs sweats « Cage The Elephant » sont fièrement arborés.

Trois concerts précèdent les « Cage », de leur surnom. Pratos, Fai Baba et Shame, groupe de punk qui fait la surprise, ce soir. Ces garçons à l’accent anglais à couper au couteau, Dr. Martens usées jusqu’à la moelle, chauffent le Club Transbo avec leur prestation énervée. La moyenne d’âge du quintet Shame est de 19 ans, mais leur jeunesse ne les empêche pas d’être de véritables bêtes de scène, bien au contraire.  

La prestation du chanteur est habitée, mentale et violente. Les morceaux exécutés sont terriblement rock et plein de subtilités mélodiques – point fort de nombreux groupes punk. Ce groupe fiévreux à la croisée des Gun Club et des Sex Pistols est à suivre de très près.

 

Rapidement, le Club Transbo se vide pour se diriger vers la Grande Salle, où vont jouer les Cage The Elephant. L’excitation, dans le public, est palpable. Guitaristes, bassiste et batteur se placent sur scène, puis, quelques instants après, Matthieu Schultz déboule, tel un fauve lâché dans l’arène. Le chanteur est emporté par son énergie folle, et se livre entièrement à la musique. Il danse, transpire, et son corps ne fait plus qu’un avec son art. Ce spectacle est beau, troublant, débordant de générosité. Et le plaisir est contagieux.

 

Le concert commence donc très fort, avec deux morceaux issus de la perle Thank You Happy Birthday, bijou grunge et garage sorti en 2011. Aberdeen, chanson à la gloire de la ville natale de Kurt Cobain, est livrée avec une énergie folle. Elle s’enchaîne avec Take it or Leave it de l’album Melophobia, et son refrain saccadé, terriblement efficace en live.

Les morceaux des quatre albums se succèdent avec fluidité. Cold Cold Cold, dernier single en date, est repris en chœur. La foule s’anime sur le refrain, menée par une main de maître. Vient Trouble, ballade rock provenant de I think I’m pretty, puis In one Ear, et parmi d’autre morceaux, Telescope, la pépite Back Against The Walls, It’s just forever, initialement en duo avec la chanteuse de The Kills ; Come a little closer, Cigarette Daydreams... Les morceaux sélectionnés sont amplement satisfaisants.

 

Sur Teeth, morceau rock’n’roll qui pourrait être issu de l’un des meilleurs album des White Stripes, Matt ne se fait pas longtemps attendre. Il prend soin d’ôter ses chaussures avant de se jeter dans la foule, sur fond de solo de guitare saturées. Le leader de Cage est connu pour apprécier les slams, au grand bonheur du public. La track se termine sur une version « trash » de La vie en rose, belle dédicace à la France. Enfin, après une vingtaine de morceaux, le show se clôture sur le tant attendu Shake me down, titre phare du groupe.

 

Quelque chose nous dit que l’on risque fortement de les retrouver sur les routes de festivals cet été…

 

  • Léopoldine Deriot
  • Crédits photos : Léopoldine Deriot

 

Les SHAME seront au FJT Les Oiseaux jeudi 16 février à 20h30 à Besançon, dans le cadre du festival GéNéRiQ.

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