Déjà le dernier jour du festival en ce samedi 19 juillet, mais une soirée qui s’annonce grandiose avec une succession d’artistes appartenant au panthéon de la guitare!
Mais avant la pluie de stars, c’est la pluie tout court qui tombe pile au moment où le groupe Adéen, déjà vu la veille, monte sur la scène du quartier libre, et malgré la mis en place de protection, la violence de l’averse contraint le groupe à s’arrêter dès le premier titre, nous donnant rendez-vous pour leur dernier passage vers 21h30.
Heureusement l’averse est de courte durée et Younger Spirit, le dernier des 3 groupes finalistes du tremplin du festival, peut débuter son set à l’heure prévue. Le power trio envoie un blues rock musclé et le guitariste/chanteur impressionne par sa technique, ses soli et sa voix rocailleuse à souhait. Le public apprécie, à tel point que lors de la révélation du groupe victorieux du tremplin 2h plus tard, même si c’est Rosaly qui l’emporte, le guitariste sera distingué du prix exceptionnel de meilleure révélation guitariste de cette édition. 2 groupes qu’il faudra donc suivre de prêt dans les années à venir!
Après cette belle découverte, on retrouve la reine de la guitare basse au groove imparable, Nik West! Déjà vue sur la petite scène il y a 2 ans, l’américaine aux tenues hautes en couleurs s’est dite ravie de revenir au festival (comme beaucoup d’autres artistes qui apprécient son ambiance de passionnés à nulle autre pareille) et cela se voit tellement l’artiste s’amuse sur scène et se donne à fond avec son groupe pour entraîner dans sa transe funky le public qui ne se fait pas prier, un beau de moment de joie partagée!
Le changement de plateau offre l’intervalle parfait pour aller se restaurer et apprendre donc le nom des victorieux du tremplin 2025, Rosaly donc qui rappelons-le, nous propose un rock fiévreux et sauvage porté par la voix possédée de la chanteuse, un set original et habité qui se démarquait effectivement du blues/rock proposé par les autres finalistes.
Place maintenant à la légende sud-américaine du « latin rock », Carlos Santana, auteur de soli entrés dans la mémoire collective plus de 50 ans après sa participation au festival Woodstock. Et si l’artiste de 78 ans (dont l’anniversaire ce jour-même sera fêté avec l’arrivée d’un gâteau sur la scène) restera assis au pied de la batterie de sa compagne Cindy Blackman la plus grande partie du set, le show est loin d’être « pépère » comme on a pu le lire dans la presse au sujet de cette tournée. En effet, les rythmes latinos des grands succès de l’artiste sont enflammés par la section percussion massive, emmenée donc par madame Santana, et les 2 chanteurs chauffent à tour de rôle le public qui ne tarde pas à se déhancher avec plaisir. De Black Magic Woman à Smooth en passant par Oye come va, l’artiste nous fait voyager dans le temps et l’espace vers des horizons chaleureux et des plages que l’on imagine aisément paradisiaques, et si le poids des années se fait sentir sur le corps, la magie de sa guitare opère toujours comme un charme vaudou.
Juste avant l’arrivée sur scène de son gâteau d’anniversaire, Santana a accueilli la guitariste Orianthi pour une jam dont GES a le secret et c’est elle que l’on retrouve sur la scène village pour clore ce festival en très bonne compagnie. La guitariste émérite, qui a joué avec des stars comme Prince ou Alice Cooper, a choisi GES pour son premier concert solo en France et c’est avec ses morceaux tour à tour rock et blues parsemés de soli bien sentis que l’on quitte cette belle édition où une fois de plus, on peut se dire le sourire aux lèvres « Hey Hey my my, rock’n roll will never die »!
Texte et photos: Fabien Mathieux