L’incontournable salle dijonnaise continue de souffler sa trentième bougie notamment en proposant avec l’Extra Festival diverses activités qu’elles soient gustatives ou musicales. Ce soir c’est non pas vers l’espace pique nique mais vers le club de la Vapeur que nous allons nous diriger afin d’assister à la représentation de l’américaine Lael Neale.
La soirée débute par le blues habité proposé par son acolyte Guy Blakeslee renommé Entrance pour l’occasion. Entre réinterprétations allant de La lettre à Elise à Pretty Woman… Le musicien nous fait part de son talent à la six cordes le tout accompagné d’un chant lancinant aux accents sixties. Pas de changement de plateau nécessaire, vêtue d’une robe à paillettes dans un esprit Françoise Hardy, Lael Neale vient rejoindre son comparse vissé derrière ses claviers et boites à rythme. Le très dansant I Am The River vient étonnement ouvrir le set. Le nouvel opus Altogether Stranger à peine sortit début mai (toujours sur le prestigieux label Sub Pop…) sera bien évidement mis à l’honneur ce soir avec la splendide ballade Tell Me How To Be Here ou encore le plus rythmé Wild Waters. Le duo va distiller durant le set cette pop sixties minimaliste nappée de claviers s’échangeant parfois leurs instruments. En témoigne le poignant Blue Vein interprété en solo par son auteure qui tient à nous préciser que ce morceau a été une sorte de genèse dans sa nouvelle façon de composer.
Seul bémol de la soirée, le moment du rappel arrive très (trop ?) vite avec une reprise d’un girl band californien des années 60 (bien évidemment) Paris Sisters avec What Am I To Do interprété guitare voix histoire de boucler rapidement la boucle. Dommage le public n’aurait pas boudé une poignée de morceaux supplémentaires.
Johan PERRIN.
