The Royston Club, Songs For The Spine.
On ne le répétera jamais assez, certains groupes ont la fâcheuse tendance de sortir (la faute aussi aux maisons de disques) leurs albums en plein été mais, soit dit en passant, de bons albums et même géniaux! C’est justement le cas du quatuor gallois The Royston Club, de retour aux affaires pressantes seulement deux ans après leur premier LP Shake Hips And Crashing Cars.
Songs For The Spine, second et tout nouvel opus, est sorti précisément le 8 août dernier, à l’heure donc où l’on était complètement déconnecté de la musique. Enfin bref, comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, voici une petite séance de rattrapage et qui mérite que l’on en parle.Du rock qui tape juste et bien.
Tom Faithfull (chant, guitare rythmique), Ben Matthias (guitare), Dave Tute (basse) et Sam Jones (batterie) n’ont pas, c’est le moins que l’on puisse dire, lésiné sur le bon rock et surtout les grattes qui envoient, partie réservée à Tom et Ben. The Patch Where Nothing Grows, single dévoilé il y a tout juste un an, recèle à lui seul toutes les qualités musicales du quatuor originaire de Wrexham (Pays de Galles). Une ville minière chargée d’histoire que The Royston Club, pourtant, ont contribué à rendre électrique par le biais de cinglants riffs de guitare. Et cette voix surpuissante de Tom Faithfull qui cadre si bien avec les grattes! Jugez-en par vous-même avec le décapant Shivers, l’étourdissant 30/20 ou encore le percutant Glued To The Bed, trois singles qui ont formidablement succédé à The Patch Where Nothing Grows.
Dès la première écoute d’un morceau de The Royston Club, on est d’emblée happés par l’énergie communicative du quatuor gallois qui, de fait, ne nous lâche plus, tant son rock tape juste et bien. Le slogan « essayer c’est adopter » s’applique de façon magistrale à Tom Faithfull et à sa petite clique.Des inédits moins forts, mais qui ont du répondant.
En dehors des singles que l’on connaît déjà, les inédits se défendent du mieux qu’ils peuvent, tantôt dans le rock (Crowbar, Through The Cracks, Curses And Spit) tantôt en ballades aux allures pop (Cariad, Spinning, The Ballad Of Glen Campbell). Des morceaux qui ne gâtent en rien l’effet de surprise néanmoins atténué par la sortie de cinq singles avant la totalité de l’album. Dans l’ordre: The Patch Where Nothing Grows, Glued To The Bed, Cariad, Shivers et enfin le tubesque 30/20, notre véritable coup de coeur du moment.
Les inédits, bien que moins forts musicalement, donnent à Songs For The Spine un léger surplus de valeur ajoutée, complètent le tableau de façon tout à fait correcte et sans le moins du monde faire bousiller satisfaction à ce second LP de The Royston Club. Un ensemble de dix morceaux qui, entre rock supersonique et ballades limpides, se révèle finalement aussi cohérent qu’homogène.Une popularité à entretenir.
Songs For The Spine, pour The Royston Club, devrait logiquement être l’album de la consécration, laquelle a commencé à se concrétiser lors du passage du quatuor de Wrexham au festival Rock-en-Seine le 24 août dernier, les gallois occupant l’affiche avec Fontaines D.C et Kingfishr notamment. Un passage dans l’Hexagone qui, espérons-le, en appellera d’autres et tout aussi remarqués. Nul doute qu’avec Shivers, 30/20 ou encore Glued To The Bed, du lourd a été envoyé et pas besoin d’avoir vu le concert pour le certifier car, rien qu’en version studio, les Royston détonnent!
Le plus difficile reste pourtant à faire pour Tom Faithfull et sa bande, à savoir maintenir le cap ainsi qu’entretenir une popularité acquise tant par le travail fourni qu’avec l’aide du publique. Connaissant The Royston Club, on peut légitimement leur faire confiance pour tenir bon la barre.Songs For The Spine: consécration en marche pour The Royston Club!
Morceaux choisis: 30/20, Curses And Spit, Shivers, Spinning.
The Royston Club, Songs For The Spine.
