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Détonation 2025 : riffs et décibels sur la rive du Doubs.

Détonation revient en force : aperçu de l’édition 2025

Besançon se prépare à trembler les 26 et 27 septembre. Pour sa douzième édition, le festival Détonation transforme à nouveau les terrasses de La Rodia en véritable caisse de résonance, quatre scènes couvertes prêtes à saturer l’air d’amplis chauffés à blanc. Au programme : quarante-cinq
groupes et DJ’s repérés pour leur sens aigu de la déflagration sonore, un décor signé Grand Géant, des flots de bière locale… et le Doubs qui renvoie l’écho jusqu’aux remparts de la Citadelle.

Un casting sans têtes d’affiche, mais bourré d’uppercuts :

Ici, pas de figure « mainstage » prévisible ; la ligne artistique revendique l’allergie aux sentiers battus. Vendredi, l’ouverture s’annonce féroce : Knives, sextet post-punk de Bristol, empile saxophones et guitares pour un mur du son sans interstice. Really Good Time, venu de Dublin, prouvera que l’Irlande sait électrocuter le dance-floor autant que les bars de Temple Bar. Côté hexagonal, La Chica
et Eloi mêlent claviers abrasifs et pulsations punk, pendant que Malik Djoudi livre une pop sophistiquée… traduite en chansigne pour inclure tout le monde dans la valse des fréquences.

Le samedi, place aux cordes grinçantes : Bryan’s Magic Tears dégoupille son rock psyché sous label Born Bad ; Feldup passe de YouTube au fuzz live épaulé par les Showerheads ; New Candys débarque de Venise avec sa mixture shoegaze et noise, tandis que les locaux Matsutaké font se heurter jazz, post-punk et club-music dans un maelström apocalyptique. Sous la terrasse, le Bezac Soundsystem prolonge la nuit à coups de dub, drum’n’bass ou hard-techno selon l’heure histoire de tester la
solidité des murs.

Focus vert émeraude : l’Irlande dans tous ses états

Le festival pousse cette année son goût pour les passerelles culturelles jusqu’aux falaises atlantiques. Avec l’aide de Culture Ireland, Détonation braque ses projecteurs sur la nouvelle scène irlandaise :
YARD (électro-noise radicale), Lullahush (trad revisité par les synthés), Really Good Time (garage survitaminé) et Otuama (folk bouzouki-soul) donnent au week-end des reflets de stout. Le Bisontin
d’adoption Kevin Twomey jouera, lui, à domicile, entouré d’invités surprise pour un set concocté spécialement pour l’événement.

Une attitude rock, un engagement concret :

Détonation ne se contente pas de faire rugir des guitares. Le festival poursuit son chantier d’accessibilité concert en chansigne, gilets vibrants pour le public sourd et soigne sa parité : 44 % des groupes programmés sur les trois scènes principales affichent un line-up féminin ou mixte. Côté coulisses, l’équipe mesure son empreinte carbone avec l’outil SEEDS et sert une bière brassée au miel d’Amagney, histoire de graver l’accent local jusque dans la mousse.

Enfin, le bar pro inaugure Detalk, trois micro-tables-rondes par soir pour refaire le monde des musiques actuelles entre deux balances, tandis que le Syndicat des Musiques Actuelles profitera du vendredi après-midi pour disséquer « l’industrialisation du rock » au Bastion. De quoi rappeler qu’un bon riff se savoure aussi en mode débat.

Tarifs et infos pratiques :

• Billet jour : 28 € (20 € avec Carte Avantages Jeunes)
• Pass deux jours : 50 €
• Guichet : La Rodia, Besançon – billetterie ouverte et Pass Culture
accepté.

Qu’on vienne pour head-banger sur le post-punk, pour danser sur le noise-techno ou pour goûter la nouvelle vague irlandaise, Détonation reste un week-end où la curiosité pèse plus lourd qu’un nom en lettres capitales. Deux jours, quatre scènes, un seul objectif : mettre le Doubs en ébullition et prouver, guitare à la main, que l’avenir du rock se joue aussi au pied de La Rodia.

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