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STEVEN WILSON-SALLE PLEYEL 26 MAI.

STEVEN WILSON-SALLE PLEYEL 26 MAI

Steven Wilson a investi la semaine dernière et cette semaine pour pas moins de trois soirs la salle Pleyel à Paris. Ce lundi était la dernière.

Comme les deux soirs précédents le musicien assure deux sets : un premier qui consiste à jouer son dernier album, « The Overview », dans son intégralité et un second qui couvre l’ensemble de sa carrière.

Les deux longues plages qui constituent « The Overview » : « Objects Outlive us » et « The Overview » sont déjà superbes sur disque mais se révèlent encore plus magnifiques live. Les morceaux puisent dans la veine la plus « classique » du prog. Les deux morceaux sont d’une grande beauté, atmosphériques à souhait et les vidéos projetées derrière le groupe amplifient encore un peu plus cette sensation atmosphérique. On sait que Wilson a toujours aimé donner un côté cinématique à sa musique. Là on est en plein dedans. Après cette magnifique première partie un petit entracte de vingt minutes et le musicien revient sur scène pour l’acte deux.

Wilson entame celui-ci avec le sublime et récent « The Harmony Codex » qui poursuit dans la veine atmosphérique de la première partie du concert. Si l’anglais offre là un titre récent il va ensuite ravir ses fans de la première heure car la set-list du soir va puiser principalement dans ses trois premiers albums : « Insurgentes », « Grace of Drowning » (dont l’anglais jouera ce soir deux extraits alors qu’il n’en avait joué aucun les deux soirs précédents) et « The Raven that refused to sing (and other stories) ».

« Luminol » et « No Part of Me” montrent la virtuosité de Wilson et de ses musiciens avec ses deux titres qui empruntent autant au rock progressif qu’au jazz.

Le musicien change ensuite totalement de registre avec un titre de Porcupine Tree « Dislocated Day » toutes guitares dehors. « Pariah » c’est le Steven Wilson le plus pop avec ce refrain imparable et cette voix délicate. L’anglais, est, on le sait depuis longtemps, un vrai génie capable de passer du jazz/prog à un son quasi metal puis à de la pop tout en restant d’une extrême cohérence. Le concert passe ainsi d’un registre à l’autre avec toujours la même virtuosité.

« Abandonner » a ce son très sombre et angoissé qui caractérisait bien le premier album de Wilson « Insurgentes » avec une pointe d’ambient qui amène une vraie étrangeté au morceau. « Remainder he Black Dog » mélange habilement et subtilement jazz et prog. La version qu’en donne Wilson ce soir est magistral avec une section rythmique à la fois subtil et puissante. La vidéo qui accompagne le morceau est d’une beauté à couper le souffle. « Harmony Korine » poursuit dans ce même niveau d’excellence avec là encore des images qui nous emmènent loin, très loin avant que le musicien et son groupe ne nous offrent un « Vermillioncore » impressionnant de maitrise et et de technique.

Le groupe quitte alors la scène avant de revenir pour un rappel de deux titres : le très complexe « Ancestral », un morceau très long et très riche musicalement qui montre que Steven Wilson est bien le digne successeur des plus grands groupes prog des années 70 de Yes à Genesis, puis « The Raven that refused to sing » un titre doux, pop et chaleureux, parfait pour se dire au-revoir.

Steven Wilson est, on le sait depuis longtemps, un très grand musicien. Il l’a encore prouvé de la plus belle des manières possibles ces trois soirs durant. On a déjà hâte de le revoir sur scène.

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