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The killers, Imploding the Mirage.

Grande nouvelle pour les fans, le sixième album des Killers a enfin, après de longs mois d’attente et d’incertitude, vu le jour. Ce nouvel effort s’intitule Imploding the mirage et a été conçu entre Los Angeles et Las Vegas, fief de ces adorables tueurs. Désormais un trio, la bande à Brandon Flowers fait toujours face à la défection de son guitariste emblématique Dave Keuring qui, depuis trois ans, manque cruellement aux deux membres inamovibles que sont Brandon Flowers et le batteur Ronnie Vannucci.

Les Killers sont donc de retour, trois ans après Wonderful wonderful qui connut un succès considérable avec les singles The man et Run for cover. Imploding the mirage, à son tour, prend le même chemin.

Un accouchement qui se serait transformé en fausse couche si les producteurs Shawn Everett et Jonathan Rado (ce dernier du groupe Foxygen) n’avaient pas accepté de prêter main forte à notre trio du Nevada, de nombreux producteurs s’étant cassés les dents avec Brandon et ses boys. En outre, pour pallier à l’absence de Dave Keuring, quelques invités se sont joints aux trois mousquetaires pour assurer les parties de guitares, lesquelles demeuraient un épineux problème. Nommons par exemple Lindsey Buckingham de Fleetwood mac, Adam Granduciel de War on drugs ou encore K.D. Lang.

On entend déjà les langues bien pendues dire : « rien de nouveau  sous le soleil de Las Vegas » certes mais qu’importe, la mayonnaise prend et cela depuis 2004 où les tueurs du Nevada se sont révélés à nous (Somebody told me entre autres succès).

Imploding the mirage se compose de dix morceaux d’une rare intensité à tous niveaux, musicale comme émotionnelle. Brandon et ses acolytes nous gratifie, depuis leurs débuts, de ce somptueux melting-pot de compos new wave années 80 et de morceaux à consonance pop rock. En 2017, les claviers de The man côtoyaient les guitares de Run for cover, cet assortiment ayant fait tout l’attrait de Wonderful wonderful. Pour Imploding the mirage, on prend les mêmes et on recommence : le pop rock de Caution cohabite à merveille avec l’électro de Fire in bone et Blowback.
Au cours des dix morceaux, pas de temps morts ni de relâchement coupable. C’est le sulfureux My own soul’s warning qui, pieds au plancher, nous fait entrer dans la danse. Les claviers et la voix de Brandon ouvre la route, en éclaireurs patentés, aux batteries et guitares qui se fondent sans mal dans le moule.

My own soul’s warning n’est que le début, ça continue encore et encore comme dirait l’autre ! Au tour de Blowback d’entrer en scène, compo cristallisant toutes les spéculations car une version acoustique avait été enregistrée à CBS. Serait-ce cette magnifique interprétation piano ou une orchestration plus fournie et sophistiquée que l’on retrouverait sur l’album ? Les doutes ont été vite levés par le biais des claviers marquant le début du morceau.

Du pur Killers, de la bonne zik comme on aime à entendre de la part de Brandon et sa clique, sur le ravageur Dying breed ainsi que Caution (premier single lâché) qui  voit l’apparition de Lyndsey Buckingham grattant à son aise tandis que K.D. Lang, avec le dynamique mais néanmoins émouvant Lightning fields, apporte également une généreuse contribution à cet opus au même titre que Weyes Blood (My god).

Fire in bone, second single extrait d’Imploding the mirage, nous replonge dans l’ambiance 80’s par une abondance de claviers qui ne nuisent aucunement. En outre, les talents vocaux de Brandon Flowers ne sont plus à démontrer. A en croire le trio américain, Fire in bone est la meilleure compo de l’album et par ricochet leur préférée.

When the dreams run dry, tout en claviers, succède à Running towards a place faisant la part belle aux riffs de guitare. On passe du coq à l’âne mais qui oserait s’en plaindre, sinon les détracteurs.
L’épilogue de l’album s’écrit tout simplement et comme un symbole avec Imploding the mirage, morceau qui lui a donné son titre. Une fin en trombe qui nous fait dire que les trois gais lurons en avaient encore sous le pied. Il faudra pourtant se contenter de ces dix morceaux et ne pas cracher sur notre bon plaisir car ils nous en ont sacrément apportés, les Killers, du plaisir !

Tout vient à point pour qui sait attendre comme on dit et Imploding the mirage ne souffre d’aucun défaut, ne crée aucun sentiment de déception. De quoi appréhender cette rentrée avec plus d’entrain et pourquoi pas l’envie de chanter.

La tournée 2021 des Killers passera par la France le 6 juillet, Paris étant placée entre l’Angleterre et la Russie où les américains se produiront le 17 juillet.
Pour un retour aux affaires moins monotone, choisissez Imploding the mirage et délectez-vous-en jusqu’à plus soif !

Note de 10 sur 10.

Jean-Christophe Tannieres

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1 comment
  1. Bonjour Jean-Christophe.

    Deux petites corrections :
    1) c’est Dave KeuNing 😉
    2) le verbe pallier est transitif.

    Sinon, d’accord sur l’ensemble de votre article. Achetez Imploding The Mirage ! C’est un petit bonbon. Court en bouche mais succulent.

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