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Naked six, Lost art of conversation.

Faisons plus ample connaissance avec Naked six, le petit combo qui monte, qui monte !
Naked six est originaire de Manchester et a pour leader Seb Byford qui n’est autre que le fils de Bill Byford,  fer de lance du groupe de métal Saxon qui a connu son heure de gloire dans les années 80.
Comme les fils ne suivent pas toujours les traces de leurs pères, Seb n’a pas dérogé à cette règle. La musique de Naked six est un mélange de pop, de punk et de grunge, les diverses influences allant des Libertines à Queens of the stone age en passant par Nirvana, célèbre formation grunge à laquelle Seb Byford avoue avoir été biberonné.

Naked six vient de sortir un LP baptisé Lost art of conversation qui rassemble tout ce maelstrum d’influences.
Lost art of conversation est paru sur le label Silver Linning qui fut celui, mais oui, de Bill Byford. Quant à la production, elle a été assurée par Thomas Mitchener, producteur de Frank Carter & the rattlesnakes choisi, parmi une belle short list, par le groupe lui-même. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Naked six ne s’est pas trompé et ne devrait pas regretter ce choix porté sur Mitchener.
Cet album de onze compos débute, il faut le reconnaître, assez bizarrement avec 21st Century brawl où Seb nous distille une espèce de rap sur une musique lente et monotone. Fort heureusement, le morceau dure peu de temps, n’étant qu’une brève introduction. Le coup d’envoi du festival brute de décoffrage est donné et avec brio ! Les mancuniens montrent qu’ils ne sont pas là pour amuser la galerie, qu’ils ont une véritable énergie à revendre. Song of the city, Lost art of conversation ou encore Sticky gum et Gimme something s’enchaînent à une allure vertigineuse, dans une explosion de géniaux riffs de guitare et de cris rageurs, comme si le temps était compté pour Naked six, que tout devait s’arrêter après cet album.
Le son grunge ne quitte pas nos oreilles et s’amplifie même. C’est au tour de Peace by the pistol, Split et Poison apple de faire trembler l’atmosphère déjà bien électrique, d’achever de nous combler de bonheur. Le mur du son est désormais franchi, les watts poussés au maximum. Naked six a d’ores et déjà conquis notre cœur, se posant en digne héritier de Nirvana et même de Foo fighters.
Grapevine telegraph amorce un léger ralentissement du tempo, bien que la voix de Seb ne l’entende pas de cette oreille. Les paroles de cette compo sont scandées, hurlées à pleins poumons. Même si Seb Byford s’en défend, un léger côté métal s’insinue par sa puissance vocale. On ne renie pas ses ancêtres en deux coups de cuillère à pot, l’hérédité impulsée par Bill le paternel ne peut entièrement s’effacer.
On se pose enfin avec The change mais surtout Outside looking in, morceau qui sert d’épilogue à l’album et dont les membres de Naked six, Seb en tête, disent être le plus fiers.
Outside looking in se démarque des autre compositions, magnifique et somptueuse ballade sur laquelle le saxophone s’invite, prenant même une large place. Conclusion en douceur que Pink floyd n’aurait pas renié tant ce fabuleux Outside looking in n’a rien à envier à Wish you were here ou Confortably numb.

Lost art of conversation s’avère donc être un opus accompli, efficacement produit et remarquablement ficelé. Naked six nous prouve, par ces onze morceaux, qu’il faudra à l’avenir compter avec eux, que Queens of the stone age ou encore Nirvana ont trouvé leurs successeurs en cette formation mancunienne.
Essayer Naked six et Lost art of conversation, c’est évidemment les adopter !

Note de 10 sur 10.

Jean-Christophe Tannieres

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