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INTERVIEW – THE AMAZONS

Alors que le premier album éponyme du groupe anglais The Amazons a été encensé par la critique et a fait explosé ce groupe en Angleterre, The Amazons confirment et signent avec un second album intitulé Future Dust, véritable shoot de rock et de blues ! A l’occasion de la tournée européenne de The Amazons, Matt, le chanteur, nous a accordé un peu de temps pour répondre à nos questions.

Salut Matt, merci de nous consacrer un peu de ton temps. Un grand bravo pour cet album, que je trouve est encore meilleur que le premier. Peux-tu nous dire comment il a vu le jour ?

Merci ! Après la tournée au Japon et en Corée, on est rentrés an Angleterre et c’était assez difficile de reprendre un rythme d’écriture et de composition. On a fait nos bagages pour Three Cliffs Bay au Pays de Galles. C’est un lieu magnifique et pittoresque. C’est là que tout a commencé. On est revenus de ce voyage avec un bon état d’esprit et de belles perspectives, nous nous sommes comme reconnectés au groupe. On a alors composé des démos puis on est retourné au Pays de Galles, dans un studio qui s’appelle Monnow Valley Studio à Rockfield. On a enregistré l’album en novembre et décembre avec Catherine Marks, qui avait déjà travaillé sur le premier album. Ça a été assez rapide, on avait les morceaux en janvier.

Comment s’est passé l’enregistrement de Future Dust ?

Comme je l’ai dit, Catherine Marks était aux commandes. On a gardé des liens d’amitié avec elle et ça c’est donc passé assez naturellement. On avait comme l’impression que notre collaboration sur le travail du premier album n’était pas totalement terminée. L’enregistrement était une période assez intéressante pour nous, ponctuée par de nombreux moments mémorables. Notre batteur, Joe, est devenu père de jumeaux une semaine avant de rentrer en studio… Notre lead guitariste, Chris, s’est coupé le bout de son doigt gauche, ce qui lui rendait la tâche difficile pour jouer. Il a réussi à tout enregistrer ses parties avec seulement trois doigts.. C’était un process intéressant parce qu’il a dû réapprendre les techniques et s’adapter. Toutes ces péripéties ont fait durer un peu l’enregistrement. L’album a été enregistré dans des conditions live, on voulait aller à l’essentiel et ne pas ajouter des couches d’instruments dont on n’avait pas besoin, mais plutôt garder l’énergie du live.

Les morceaux de cet album semblent plus intenses qu’avant. On ressent également l’influence grandissante du blues et de ses sonorités, qu’est-ce qui a conduit à ce changement ?

Ça a été assez naturel. On voulait explorer des sonorités un peu plus brutes comme sur Black Magic. Plus on avançait sur cet album, plus on retrouvait nos origines, la musique avec laquelle on a grandit, celle qu’écoutaient nos parents. Des groupes comme les Rolling Stones, Led Zeppelin, Fleetwood Mac, les Beatles, Eagles… on a essayé d’aller plus loin et de chercher qui les influençaient. Grâce à internet et aux services de streaming, on s’est intéressés aux racines du rock’n’roll et du blues, avec Jerry Lee Lewis, Muddy Waters et bien d’autres…

Êtes-vous rentrés en studio avec beaucoup de morceaux ou seulement quelques-uns ?

On n’a jamais été un groupe du genre à aller en studio avec 40 morceaux… on avait 9 morceaux. Il me semble que nous en avons enregistré 12. Il y a donc certains titres qui sortiront en b-sides ou peut-être sur un EP, je n’en sais rien pour l’instant.

A-t’il été difficile de se faire une place dans le paysage musical ? Votre premier album vous a subitement fait connaître en Angleterre, comment avez-vous vécu cette exposition ?

Ça fait longtemps qu’on a formé ce groupe et l’impact du premier album a été super. Ce succès nous a ouvert des portes et permis de faire d’autres choses comme tourner au Japon, en Europe…On a pu rencontrer et jouer devant des gens qui ont une autre culture. La musique que nous faisons traverse les frontières. Tu sais, notre ambition n’a jamais été de percer uniquement en Angleterre mais d’essayer de jouer ailleurs… Sochaux, Paris et autres. C’est là qu’on se rend compte que nous ne sommes pas d’ici, que les gens ne parlent pas la même langue mais qu’ils comprennent notre musique.

Qu’est-ce qui demande le plus d’investissement en tant que musicien ?

Je ne dirais pas le fait de voyager parce que c’est ce dont j’apprécie le plus. Le plus dur en tant que musicien, c’est de ne pas jouer ou composer de musique… Je dirais que c’est le fait de ne pas faire quelque chose de lié à la musique. Tu rentres de tournée et tu n’as plus rien de prévu dans ton agenda. Alors qu’est ce que je fais ? C’est pour ça aussi que j’écoute énormément de musique.

Quel a été ton meilleur concert ? Est-ce que tu t’es déjà dit en étant sur scène, “ça y est, on l’a fait”, un peu comme si c’était un accomplissement ?

Pas vraiment, on résonne plutôt “faisons mieux, voyons plus grand..”. Concernant le concert, je dirais que le plus mémorable reste l’Albert Hall à Manchester, lors de la tournée qui a suivie le premier album. C’était spéciale, l’ambiance,  le public… une expérience incroyable !

Vous avez enchaîné pas loin de 80 concerts l’année dernière, ce n’est pas épuisant de tourner à cette cadence ?

Le moment où la fatigue prend le dessus, où tu te sens stressé. ça ne m’arrive pas, parce que c’est ce que je préfère faire dans ce monde, à tel point que j’aimerais ne jamais rentrer de tournée. L’objectif de The Amazons a toujours été de préparer ses valises et de partir en tournée, voir jusqu’où on peut aller et de ne jamais rentrer à la maison, où du moins le plus tard possible.

Peux-tu me dire qui est Georgia (titre issu du dernier album) ?

Mon dieu ! Georgia n’est à la fois personne mais concerne plein de gens. Je voulais trouver un personnage auquel je pourrais m’adresser sans pour autant que ce soit une personne réelle de mon entourage privé. Ça serait injuste de nommer une personne de ma vie privée dans les paroles. J’ai pris le nom “Georgia” en référence à la chanson de Ray Charles et ça le faisait sur le plan de la sonorité.

Comment écris-tu les paroles ? Quel est ton procédé ?

Je pense d’abord à la mélodie. Quand je pense avoir trouver quelque chose de bien, je me penche dessus pour l’améliorer encore et encore. Je termine l’écriture des paroles en studio. Je crois que c’est mon truc. J’adore procrastiner et tout finir à la dernière minute (rires).

Si tu pouvais choisir quelques artistes pour un concert, tu prendrais qui ?

Est-ce que nous pourrions y jouer ?

Bien sûr !

Disons Queen of The Stone Age, The Last Shadow Puppets, The Rolling Stones, Springsteen… !

Quel conseil donnerais-tu  aux musiciens ?

Être le plus honnête possible, voir jusqu’où sa peut t’amener. Et aussi travailler l’instrument et améliorer son jeu.

Qu’est ce que tu souhaiterais accomplir cette année ?

L’album marche plutôt bien en Angleterre. Alors je dirais profiter des concerts qui affichent pour certains déjà complets. Faire le meilleur show possible. Et voir où on en sera en fin d’année. Il va y avoir un nouveau clip et on a encore des singles à sortir.

Ce qui serait top, ça serait que les radios françaises diffusent The Amazons ! J’espère que tu m’aideras à ce que ça devienne réalité (rires).

C’est clair que ça serait une bonne chose, je ferai mon maximum ! Merci beaucoup à toi et bonne chance pour la tournée !

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