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SEASICK STEVE, Can U cook?

23 novembre 2018

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Pour Can U cook?, le neuvième et dernier album de Seasick Steve, le bluesman continue d’utiliser la recette de ce qui à fait son succès. Cheminant depuis dix ans sur le sentier du blues, rock, folk à la sauce américaine, sa dernière prestation reste dans la lignée des précédents albums. Disque écrit et produit par Seasick Steve lui-même, il a majoritairement été enregistré en Floride avec son batteur habituel (Dan Magnusson) et le guitariste des Mississippi Allstars (Luther Dickinson). Ce nouvel opus se compose de 13 chansons, au cours desquelles le jeune homme de 75 ans combine blues, boogie, folk et rock dans le plus pur style americana.

Cette fois ci, le travail qu’a fait l’artiste semble un peu plus soigné, plus travaillé que les précédents. La production est toujours bien réalisée mais aujourd’hui, on sent qu’un travail supplémentaire a été apporté à la voix et aux arrangements. Le blues originel est bel et bien le fond de commerce de Steve, mais une touche de modernité apporte un côté plus actuel ou urbain sur certains titres. (Company)

Rassurez vous cependant, on trouve bien évidemment du « bon vieux blues à l’ancienne » comme en témoigne le titre Down the road. Le travail qualitatif et de modernité a été important notamment au niveau de la voix. Sady tree illustre bien le métissage des deux époques, pas de doutes le morceau est une création du 21 ème siècle mais à la sauce 19 ème. Vous suivez?

Le travail supplémentaire qu’a fait Steve ne se ressent pas uniquement vocalement (comme sur Company), mais aussi sur une manière différente de jouer. Les guitares cinglantes de Can U cook? sonnent fort et on quitte le temps d’un morceau le style classique du vieux barbu.

Last rodeo et Chewin’ on da blues sont les deux ballades que tout album de blues digne de ce nom se doit de posséder. On est dans le classique avec ces deux morceaux.

En somme, un bel effort de renouvellement de la part d’un monsieur de 75 ans qui se démarque un peu de ses précédentes productions. Steve ne part jamais très loin dans l’extravagance ou l’innovation, mais on ne se refait pas à cet âge-là. Et c’est tant mieux car ce n’est pas non plus ce qu’on lui demande. Il sait d’ou il vient et il sait apparement ou il va. Un jeunot qui ne s’endort pas sur ses lauriers mais qui reste fidèle à ce qu’il sait le mieux faire.