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Frank Carter And The Rattlesnakes, le lundi 02 juillet 2018, La Poudrière, Belfort (90)

C’est par un message publié sur les réseaux sociaux que nous apprenons en ce lundi après-midi que le concert de Frank Carter and the Rattlesnakes à la Poudrière de Belfort prendra une tournure particulière, le batteur étant blessé, nous assisterons à un set réduit et interprété en guitare-voix. Frank Carter est un véritable artiste et chaque annulation lui tord le cœur, comme nous avions pu le découvrir en fin d’année dernière, alors que le groupe se voyait contraint d’annuler leur présence en support européen de Papa Roach suite à des soucis de santé du leader. Ce soir, c’est le batteur qui fait faux bond au groupe, et il était hors de question pour Frank Carter d’annuler encore une fois à Belfort (Cf. le festival GéNéRiQ 2016…). Par conséquent, c’est en formation acoustique, accompagné de Dean Richardson à la guitare, que le Britannique se présente sur scène peu après 20h30.

 

D’entrée de jeu, Frank Carter nous fait un petit discours d’introduction dans lequel il explique l’absence du groupe au complet et pourquoi avoir pris cette décision de jouer en acoustique plutôt qu’annuler la date. Il remercie le public d’avoir rempli la salle et d’être venu aussi nombreux que prévu, n’ayant pas été effrayé par l’absence de section rythmique et électrique. Il explique également que face à la situation, une décision a dû être prise et c’est un set raccourci que l’on découvrira ce soir, avec des titres interprétés dans leur plus simple appareil, comme si l’on était sur le canapé de la chambre de Frank Carter avec Dean Richardson au moment du processus de création et de composition des titres. Enfin, Frank Carter termine son discours d’introduction en indiquant que ce soir, nous sommes là pour passer un moment tous ensemble, à discuter, à échanger et à écouter de la musique que l’on apprécie, ensemble.

La soirée débute alors avec Wild Flowers, en toute simplicité. La douceur de la partie instrumentale contraste avec la voix éraillée de Frank Carter, et les paroles prennent alors tout leur sens. Snake Eyes lui succède. Le public semble apprécier ces versions simples et délicates, on ressent beaucoup de choses au travers des mots de Frank Carter. On aperçoit aussi Dean Richardson chantonner en chœur avec Frank, l’émotion est palpable tout au long du set. Frank Carter y va de son petit commentaire en amont de chacun des titres, allant même jusqu’à demander au public discutant au fond de la salle de fermer sa gueule quand il chante. La très courte Jackals est interprétée ensuite, suivie de près par Acid Veins, toutes deux extraites du dernier album de la formation britannique, Modern Ruin.

Il est l’heure de l’instant tristesse et Frank Carter nous offre un pur moment d’émotion, avec un discours relatant de l’importance du moment présent, que peu importe où la vie nous amènera, tant que l’on est heureux aujourd’hui et maintenant, c’est ce qui compte. Il ajoute qu’il faut que l’on prenne soin de nos proches, et qu’en sortant de la salle, nous devons nous assurer que les personnes qui nous entourent vont bien, parce que beaucoup de gens répondent qu’elles vont bien alors qu’en réalité, au fond d’elles, elles se sentent seules, tristes et vulnérables. Il insiste sur le fait de prendre soin des siens, et raconte avoir écrit le prochain morceau lors d’un moment de vulnérabilité de sa part. Il s’agit du titre Loss, que l’on peut retrouver sur l’album Blossom de 2015. L’émotion emplit la salle à mesure que la soirée avance, puis Frank Carter et Dean Richardson interprètent Vampires. Le nouveau titre (sorti il y a presque un an mais qui ne figure sur aucun album pour le moment) Spray Paint Love est alors dévoilé par les deux compères britanniques, avant de conclure, comme à leur habitude, sur le désormais cultissime I Hate You, où le public se fait un plaisir de scander à tue-tête les vilaines paroles. C’est sur ce beau moment de communion que les deux musiciens remercient une nouvelle fois le public d’être venu en nombre les accueillir à Belfort, et qu’une séance photos improvisée voit le jour. Toute la salle a ainsi eu la chance et l’opportunité de pouvoir échanger avec l’artiste, moment rare qui mérite d’être mentionné. Alors un grand merci à Frank Carter, un grand merci à Dean Richardson, et un grand merci à toute l’orga de la Poudrière qui s’est démenée pour que ce concert ait lieu, quoi qu’il advienne.

-Marion ARNAL

-Crédit photo: Benoît GILBERT

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