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AIRBOURNE + LEOGUN + PALACE OF THE KING, dimanche 11 décembre 2016, la Laiterie, Strasbourg (67)

En ce dimanche soir direction la Laiterie pour un concert qui s’annonce pour le moins épique. C’est en effet les australiens d’Airbourne qui sont attendus. Le concert affiche complet depuis fort longtemps. Arrivé pour l’entrée en scène du premier groupe, la salle strasbourgeoise est déjà bien remplie.

Les londoniens de Leogun sont chargés d’ouvrir la soirée. Les trois british se partagent l’avant scène puisque même le batteur est placé au premier plan. Le show est efficace et les trois musiciens prennent plaisir sur scène. Tommy Smith, chanteur et guitariste du groupe alterne les parties rythmiques et les solos endiablés, s’écartant régulièrement du micro pour agiter sa guitare en secouant frénétiquement ses cheveux bouclés. On retrouve plusieurs influences dans ce groupe. Principalement Led Zeppelin et son côté planant, le tout renforcé par certains élans aigus du chanteur. L’improvisation scénique rappel quant à elle The Hives.

Comme tout bon groupe de rock, les anglais nous font découvrir un slow entraînant avec By The Reins, un morceau planant sur lequel la lourdeur de la basse se mêle à la voix criarde du chanteur et à la guitare saturée. Voyant que le public adhère, Tommy en profite pour nous informer que le groupe à des CD à vendre pour 5€, histoire de payer ses « fucking péage ». Un dernier morceau et ce fougueux groupe se retire après avoir fait monter l’ambiance en enflammant la scène. La seule chose qui nous a manqué est de voir Tommy se jeter dans le public qu’il avait su conquérir.

Après cette mise en bouche, on continue avec les premiers australiens de la soirée, Palace of the King. Nous avons cette fois 6 musiciens sur scène, mais Tim Henwood le chanteur prend toute la lumière, et cela n’est pas dû simplement au reflet des spots sur sa chevelure blonde. Le chanteur dont la voix aigüe rappelle inévitablement Led Zeppelin se met constamment en avant.

Le show est plus rôdé que pour Leogun, il n’y a pas de fête sur scène et Tim manque cruellement de charisme. Musicalement en revanche, c’est plutôt dansant et le public se prend au jeu. Les influences sont multiples. Ainsi, Tim s’accompagne souvent d’un tambourin, avant qu’un des guitaristes du groupe ne s’empare d’un harmonica. L’harmonica est d’ailleurs accompagné de notes de guitare à la ZZ Top, nous plongeant dans cet univers blues rock. Tim continue de motiver le public en lançant des « Are you ready » ou encore « Scream for me » façon Iron Maiden, mais le charisme n’y est pas.

Le temps de faire quelques balances sur les sonorités bien connues d’AC/DC et voilà que les lumières s’éteignent alors que retentit la musique de Terminator 2. Le titre Ready to Rock est à peine débuté que les premiers slams apparaissent dans la fosse. Aucun doute, le public est bel et bien ready et cela se confirme par la forêt de Horns qui poussent pour saluer Airbourne. Too Much too Young too Fast fait bondir le public et la chaleur devient suffocante. Joel O’Keeffe, chanteur du groupe, s’y était préparé puisqu’il joue torse nu comme à son habitude.

La débauche d’énergie de nos australiens qui reviennent à la Laiterie après 3 ans d’absence est impressionnante. Le bassiste et le guitariste courent d’un bout à l’autre de la scène alors que Joël lui part, avec sa guitare, porté au-dessus du public pour Girls in black. Le mur de Marshall crache des décibels, c’est sale, mais c’est ce qu’on aime. Petite pause pour le groupe, le temps de demander au public s’il y a des fans de Motörhead. Le public répond en criant « Lemmy, Lemmy ». Joël annonce alors que cette chanson a été faite en hommage à celui qui conduisant un camion dans le clip de leur titre phare Runnin’ Wild. Voici donc Breakin’ Outta Hell, du dernier album qui enflamme tout autant le public. Joël s’empare d’un projecteur pour balayer de lumière le public en fusion.

Le groupe quitte la scène et revient en faisant vrombir une sirène avant de lancer deux morceaux qui dureront au total près de 25 minutes. Tout d’abord Live it Up puis l’incontournable Runnin Wild. Joël se change en véritable bête de scène durant ce rappel, transmettant sa folie au public, montant sur les bords de scène, balançant des bières en hurlant « Are you Crazy » ou demandant au public de faire un circle pit qui entraîne la fosse de la Laiterie. Le groupe assume totalement d’avoir été biberonné par AC/DC dont ils reprennent les codes, comme le traditionnel duck walk d’Angus Young, ou même les riffs de Let There Be Rock inclus dans ce moment de folie.

Le groupe quitte rapidement la scène après 1h30 d’un show à couper le souffle. C’est un peu court, mais la débauche d’énergie est telle qu’il ne doit pas leur être possible de tenir plus longtemps. En tout cas le public est satisfait. Les australiens ont su une nouvelle fois mettre le feu à la Laiterie. Un invité de marque aura participé à cette bonne ambiance, puisque nous croiserons Hubert, le youtuber de Metalliquoi à la sortie de la salle.

  • Julien VERET

Crédit photos : Julien VERET

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