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BENJAMIN CLEMENTINE, At Least For Now

Universal/2015

Benjamin Clementine, c’est l’histoire d’un type qui veut chanter et jouer du piano comme Nina Simone et qui y parvient, le bougre (écoutez Then I Heard A Bachelor’s Cry). En deux EP sortis en vinyle et une série de prestations remarquées, le Londonien à la voix d’or présente enfin son premier album.

Dans les premières mesures du titre d’ouverture de At Least For Now, le Londonien Benjamin Clementine semble nous raconter un peu son histoire. En gros, ça parle de quitter Londres parce que “nul n’est prophète en son pays”, de traverser la Manche, de jouer dans le Métro parisien et de se faire remarquer. Grâce à sa voix absolument incroyable comme on en entend pas tous les lundis (du genre qui fout les poils, vous voyez), Clementine a signé sur un label et enregistré quelques-unes des plus belles chansons de 2014, Condolence, London, Cornerstone
A l’écoute de ce premier album, paru cette fois sur une major, on sent toute l’émotion d’un jeune homme plutôt torturé qui couche sur papier sa mélancolie et la retranscrit sur son piano et chante d’une voix qui se permet tout, les graves, les aigus, le calme, la tempête. C’est aussi pour ça – en plus du piano et de la voix – qu’on peut le rapprocher de la grande prêtresse Nina, et même de Gil Scott Heron, Antony Hegarty, Jacques Brel. Ceci dit étant dit, le premier album de l’Anglais ne parvient pas à convaincre complètement, parce que certains titres n’ont pas le niveau des singles cités plus haut (l’éprouvant Adios, par exemple) et qu’ils semblent parfois être là pour remplir l’espace.
Finalement, on ne retiendra peut-être de ce disque que Condolence, London, Cornerstone ainsi que les très beaux Nemesis et Gone, et c’est déjà largement suffisant pour garder le nom de Benjamin Clementine en tête pendant un moment.

Artiste : Benjamin Clementine

Album : At Least For Now

Date de sortie : 12 janvier 2015

Genre : Pop/Soul

Catégorie : Album rock

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