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LIVE REPORT : SOIREE BORN BAD RECORDS, FUMER TUE + CHEVEU + FRUSTRATION, La Rodia, Besançon (25), Samedi 13 Décembre 2014

La Rodia accueillait trois groupes issus de l’écurie Born Bad Records, label exigeant qui a notamment permis la découverte de La Femme en 2014 et qui assure son rôle de défricheur de la scène punk rock et synth pop depuis 2006 !

Fumer Tue  est le premier groupe de la soirée. Le trio strasbourgeois assurait l’avant dernière date d’une première tournée couronnée de succès. Ils ouvrent les festivités avec des extraits du premier album Dune déployant une énergie disco punk pour faire danser un public de bonne volonté sur des sons synth-pop. Une belle découverte pour le public que ce groupe  qui ne cesse d’osciller entre l’ombre et la lumière, le doux et l’amer.
Cheveu prend le relais, le public est présent et réactif et l’intensité va crescendo. Deux morceaux, c’est le temps qu’il a fallu à David Lemoine, le  chanteur, pour montrer son cul, geste potache et décomplexé en phase avec l’état d’esprit du groupe dont chaque morceau semble être une prouesse machiniste, un bordel sonique qui tape juste et qui fait son petit effet sur la chair à pogo des  premiers rangs de la Rodia. Paroles absconses et musiques foutraques ont raison de nous, l’esprit punk des sales gosses de Cheveu s’empare de nos dernières résistances. Avec une année 2014 exceptionnelle, Cheveu est encensé par la presse noise / rock pour leur dernier album Bum (sorti en 2014 chez Born Bad) et multiplie les projets en tout genre. Samedi soir à la rodia ils ont été à la hauteur de leur réputation en offrant un live inventif en faisant preuve d’une solide maîtrise technique.

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Crédit: Florence Andoka

Après une douzaine d’années d’existence et bientôt un troisième album, Frustration s’impose comme la référence cold de l’hexagone et délivre toute sa puissance en live. L’élégance froide de Fabrice Gilbert, son chanteur charismatique, fascine tout autant que ses danses mécaniques qui ne sont pas sans rappeler les convulsions épileptiques de Ian Curtis (Joy Division). L’ambiance bon enfant et chaleureuse qui règne entre les membres du groupe offre une respiration entre chaque titre. La musique de Frustration est lourde, on la prend en pleine tête. Une hystérie collective enflamme le  public à l’écoute des grands succès du groupe comme Blind, Uncivilized, Dying Cities. Les titres inconnus qui figureront dans la tracklist de leur prochain album se voient gratifiés d’un accueil non moins chaleureux. L’ambiance est duelle pendant le set de Frustration, si le public perd son calme et se laisse aller à suer sang et eaux,  sur la scène,  la retenue est de mise et la violence, bien qu’elle soit contenue, est bel et bien présente.

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