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LIVE REPORT : LA FELINE, Les Bains Douches, Besançon (25), mercredi 19 novembre 2014

Ce mercredi 19 novembre, les Bains Douches accueillaient Agnès Gayraud, alias la Féline, chanteuse et guitariste évoluant dans un style non cloisonné et offrant une musique vaporeuse et réfléchie.
L’artiste comparée aux Young Marble Giants, à Christophe ou encore à Nico sort un album dreampop « Adieu L’Enfance » chez Kwaidan Records le 25 novembre prochain. C’était ici l’opportunité pour le public bisontin de découvrir cette œuvre éclectique venue tout droit de Paris.
Boule à facettes. Lumières incandescentes. Ampli vert pastel. La Féline, seule sur scène armée de sa guitare, de sa pédale de type TR 808 et de ses chaussures turquoises à la charge symbolique forte pour l’artiste (chaussures qu’elle a porté lors de la première partie d’Etienne Daho), a captivé la salle remplie des Bains Douches. Sa générosité et sa sensibilité viennent contraster avec un univers sombre et poétique. La brume et la nuit règnent sur ses compositions.
Sombre quand elle évoque le doute, ses larmes « qui ont creusé des rivières », la nostalgie de l’enfance et la perte de l’innocence notamment dans les titres « Dans le doute » et « Adieu l’enfance ». Ses textes font s’entrecroiser des personnages et l’auteure. Une bande de gamins lookés dans « Les Fashionistes », une fillette de six ans que La Féline observe. A moins qu’il ne s’agisse d’elle-même.
Univers obscur et éclectique. Ses compositions peuvent aller de la comptine new wave, au conte tout en passant par l’electro minimale. Le public est en transe à l’écoute de cette voix claire et aérienne qui s’approche du murmure par instant, tout en bougeant sur un beat de plus en plus franc. L’assemblée est séduite et demande un rappel. La Féline est émue de ce succès et de la présence des enfants dans le public dansant sur le titre éponyme de l’album.
Un très bel instant onirique et envoûtant. Une musique réfléchie, des textes intelligents et intimistes. Une artiste sensible et proche de son public. Les grands et même les petits ont été conquis hier soir : et si l’innocence n’était pas encore perdue ?

– Solène Barbier.

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3 comments
  1. J’y étais et j’ai adoré autant les morceaux que l’artiste. Même ma fille de 4 ans, présente, à apprécié.

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