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GARCIAPHONE, Constancia

Talitres/Differ-Ant/2013

A la parution de son EP Divisadora (Kütü Folk/2011), on avait vu en lui un héritier sérieux à Elliott Smith et un disciple de Grandaddy. Olivier Perez aka Garciaphone sort aujourd’hui son premier album, Constancia.
Deux mini-albums (Everyone Goes Home In October, le premier, est paru en 2010), donc, au compteur de ce songwriter hexagonal, qui a su à force de scène et de travail souvent souterrain, gagner en mâturité. Très bien placé, l’introductif Bad Shepherd évoque le savoir-faire du regretté Elliott Smith, période Either/Or. Garciaphone maitrise le dosage entre montées mélodiques des guitares électriques et acoustiques, choeurs en cascade et rythmiques entêtantes. Sans trop pousser le bouchon lo-fi, le chanteur réussit à la maniètre de Sparklehorse à porter l’auditeur vers un univers cotonneux qui côtoie une certaine électricité (Two Wounded Hearts, Pantomime), résumant parfois le propos à une boîte à rythmes et un gimmick de guitare (Thou Shall Not Talk Shit, Lukoie), ne délaissant jamais l’épure d’une folksong simple (Forgetter, Patience). Puis, discrètement, à l’instar du Syd Matters des débuts, Garciaphone laisse échapper un ou deux tubes indé : Tornadoes et P. Cabrillo. Le genre de ritournelles qui vous restent en tête un petit moment. On souhaite donc le meilleur à ce musicien et chanteur plein de ressources.

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